Belgique

Les “mamans solos” toujours plus vulnérables à Bruxelles : “Être mère célibataire, c’est un combat économique de tous les jours”

Ces “parents solos” sont le groupe le plus vulnérable aujourd’hui à Bruxelles : risque de pauvreté accru, difficultés d’accès aux soins de santé y compris pour les enfants, charge mentale énorme qui crée des problèmes de santé mentale, isolement, manque de solutions éducatives pour les enfants, etc.

À la violence économique que subissent ces mamans, s’ajoute encore en 2023 des regards stigmatisants voire des discriminations dans l’accès à un logement, un emploi etc.

Ce mercredi 12 avril, des mamans solos viendront témoigner de leurs difficultés au parlement bruxellois. LN24 a rencontré l’une d’elles.

Depuis ses 17 ans jusqu’à ses 42 ans aujourd’hui, Amina s’occupe quotidiennement de ses trois garçons et de sa fille. Des enfants qu’elle a eus avec des papas différents qui ne lui fournissent pratiquement aucune aide. Amina a dès lors dû se débrouiller autrement.

”Être mère célibataire, c’est un combat de tous les jours.” En effet, avec 1.700€ de salaire par mois, Amina doit retirer 700€ pour le loyer, 400€ pour la nourriture et plusieurs centaines d’euros pour l’essence, les activités sportives et les différentes factures. Résultat : à la fin du mois il ne reste presque plus rien et la moindre dépense est comptabilisée même si, pour ses enfants, Amina est prête à tout sacrifier.

”En étant maman solo, on ne vous considère pas parce que vous ne pourrez pas avoir des réunions tardives ou autres. Pourtant, il y en a beaucoup qui sont infirmières et ça fonctionne. Être maman solo, c’est survivre. On n’est pas toujours valorisées.” Pour Amina, être maman célibataire c’est aussi la difficulté de trouver un travail et d’être très souvent stigmatisée.

Pour soutenir les mamans célibataires, Amina a depuis créé sa propre association. Aujourd’hui, on décompte au moins 65.000 familles monoparentales rien qu’en région bruxelloise. Il s’agit en grande majorité de femmes.