FranceSport

Roland-Garros : Hommage à Noah, lutte contre le cyberharcèlement… Mauresmo annonce la couleur de l’édition 2023

A Roland-Garros,

On n’aura pas fait le déplacement pour rien ! A l’occasion de la conférence de presse de présentation du tournoi de Roland-Garros, ce vendredi, Porte d’Auteuil, la directrice Amélie Mauresmo avait le sourire au moment d’annoncer les nombreuses nouveautés de l’édition 2023. On passera sur le petit couac technique qui a retardé de quelques minutes la prise de parole de l’ancienne joueuse pour en venir directement au fait. Célébration du 40e anniversaire de la victoire de Yannick Noah à Roland, ouverture au public des sessions d’entraînements des joueurs et joueuses lors de la semaine de qualifs, night session avancée et mise en place d’une structure pour lutter contre le cyberharcèlement des athlètes, voilà grosso modo le programme détaillé par Mauresmo.

  • Tapis rouge pour Yannick Noah

Le 5 juin 1983, Yannick Noah remportait Roland-Garros. Quarante ans après, aucun Français ne lui a succédé au palmarès, mais le tournoi entend marquer le coup. La journée caritative organisée le samedi, à la veille de la première journée du tournoi, est renommée « Journée Yannick Noah » et une fresque à son image sera dévoilée, le lendemain, dans l’enceinte du stade. D’autres surprises seront au programme mais Mauresmo s’est bien gardée de les dévoiler. Interrogée par une consœur sur la possible organisation d’un concert de l’ancien capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis, la directrice du tournoi n’a pas démenti. « Tout est possible, il y aura un truc sympa ! », a-t-elle annoncé.

  • Les sessions nocturnes avancées de 30 minutes

Sur demande des joueurs et joueuses, mais aussi du public, les organisateurs se sont penchés sur la question des horaires des sessions nocturnes. « On va gagner une petite demi-heure », a ainsi annoncé Mauresmo, avec le début des matchs à 20h30 au lieu de 21 heures. En revanche, ce petit aménagement ne signifiera pas pour autant la fin des galères pour le public puisque, comme annoncé par Amélie Mauresmo, les négociations avec la RATP n’ont pas permis d’aboutir à un accord au sujet d’un possible élargissement des plages horaires des transports en commun. « On a essayé mais non, c’est cuit… Mais ce sera la même chose pour les Jeux olympiques l’année prochaine », a-t-elle tenu à préciser.

  • Une programmation qui pose encore question

Pour ce qui est de la programmation du soir entre les matchs féminins et masculins, qui avait soulevé quelques questions d’équité l’année passée, avec un seul match dames proposé sur les dix sessions nocturnes, rien n’a été modifié pour l’édition 2023. Mauresmo a estimé que ce « serait une erreur » d’instaurer un quota de matchs féminins pour ces soirées, ajoutant dans une pirouette qu’elle ne s’interdirait rien mais que « ce sont les tableaux qui vont guider » la programmation. Contractuellement, la Fédération française de tennis (FFT), organisatrice du tournoi, se doit de programmer en session nocturne l’affiche du jour pour le diffuseur exclusif de ces rencontres, Prime Vidéo. On risque donc encore de voir beaucoup plus les garçons que les filles une fois le soleil couché.

  • Les entraînements ouverts au public

Grande nouveauté cette année, les spectateurs auront l’occasion d’assister aux entraînements des joueurs et joueuses lors de la semaine de qualifications, de 13 heures à 19 heures, sur le court Philippe-Chatrier.

  • Roland-Garros pionnier de la lutte contre le cyberharcèlement

Enfin, dernière nouveauté, la lutte contre le cyberharcèlement des joueurs et joueuses. Régulièrement victimes de la haine et des insultes des courageux anonymes qui sévissent sur les réseaux sociaux, les athlètes pourront (pour la première fois de l’histoire sur un tournoi du grand chelem) agir pour lutter contre ça. Une entreprise sera ainsi missionnée durant toutes la quinzaine pour réaliser une veille informatique et effacer les contenus offensants qui auront été ciblés. « C’est canon pour le bien-être mental des joueurs, a applaudi Mauresmo. Ça assainit l’esprit. Tout le monde pourra se présenter plus libre sur le court. J’ai hâte de voir le ressenti des joueurs sur ce service. »