Belgique

L’Eglise souhaite un point de contact central pour tous les mineurs agressés sexuellement

L’archevêque de Malines-Bruxelles, Mgr Luc Terlinden, a débuté son intervention en présentant une nouvelle fois ses excuses aux victimes et à leurs familles mais a ensuite souligné que la Conférence épiscopale belge avait pris de nombreuses mesures dans la lutte contre les agressions sexuelles au cours des dernières années. Il a par exemple évoqué l’établissement de points de contact, la publication de rapports de suivi annuels et la tolérance zéro absolue qui s’applique désormais aux nouveaux signalements. Les candidats à la prêtrise font par ailleurs l’objet d’un meilleur screening, il existe une obligation de signalement pour les personnes actives dans la vie pastorale et diverses brochures sur les violences ont été rédigées.

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« Nous n’avons pas seulement présenté nos excuses aux victimes, nous avons développé une politique systématique au cours des douze dernières années pour reconnaître les victimes historiques de violences et minimiser le risque de nouveaux cas et pour y faire face efficacement lorsqu’ils se produisent », selon Mgr Terlinden.

L’évêque d’Anvers a embrayé en expliquant qu’il était désormais temps de passer à une deuxième phase, celle du renforcement thérapeutique et de l’élargissement social. Dans ce contexte, il a proposé de créer un point de contact central pour tous les cas de violences sexuelles impliquant des mineurs, et pas seulement au sein de l’Église. « Les victimes de faits non prescrits pourraient alors être aiguillées vers la Justice, et le centre de contact pourrait proposer aux victimes de faits prescrits une procédure de reconnaissance et d’indemnisation, que ce soit par le biais d’une médiation ou d’un arbitrage ou non », précise Mgr Bonny.

Celui-ci pourrait également délivrer une sorte « d’attestation » aux victimes qui leur donne accès à des soins de santé professionnels remboursés à vie. Des institutions individuelles, telles que les diocèses et les congrégations, pourraient dans ce cas prendre en charge les tickets modérateurs de victimes reconnues de violences commises dans une relation pastorale », poursuit-il.

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La Conférence des évêques s’engage par ailleurs à se souvenir des victimes et à souligner le mal commis chaque année le 18 novembre, journée des Nations unies pour les victimes d’agressions sexuelless.

Il a également été souligné que des recherches supplémentaires étaient nécessaires afin de déterminer comment un prêtre ou un religieux pouvait devenir un agresseur. Les évêques ont aussi plaidé pour un meilleur accompagnement des agresseurs. Concernant, enfin, le cas de Roger Vangheluwe, l’ancien évêque de Bruges, ils ont répété avoir récemment exhorté à nouveau les autorités du Vatican à le démettre de ses fonctions.