Belgique

La Belgique va se joindre au « club » nucléaire de la France

Au sein de la Vivaldi, certains ministres soupçonnent Tinne Van der Straeten (Groen), la ministre fédérale de l’Énergie, de ne pas avoir donné de suites aux démarches informelles des autorités françaises destinées à embarquer la Belgique dans son “club”.

Politiquement, la ministre écologiste n’a sans doute pas voulu associer son nom à ce genre de projet. Mais un autre élément – légal celui-là – a pu jouer : malgré la prolongation des réacteurs de Doel 4 et Tihange 3, notre pays reste engagé sur la voie de la fin de l’atome. La loi de 2003 de sortie de l’énergie nucléaire n’a, en effet, pas été abrogée.

Nos infos : la Belgique n’a pas été invitée au club des pays pro-nucléaires emmené par la France.

En kern, donc, le vice-Premier ministre MR, David Clarinval, lui-même chaud partisan de l’atome, a interrogé Tinne Van der Straeten à ce sujet. Pourquoi la Belgique ne fait-elle pas partie de cette association ? La ministre Groen s’en tient à sa ligne de défense : elle n’a pas reçu d’invitation officielle du gouvernement français.

La Belgique, cet État nucléaire

Lors de la même réunion entre les poids lourds de la Vivaldi, le Premier ministre, Alexander De Croo, a tranché ce point : il serait dommage que notre pays ne se joigne pas, d’une manière ou d’une autre, au “groupe des 11”. Des contacts diplomatiques vont être pris afin de garantir aux Belges un statut d’observateur, a-t-il assuré. Le chef du gouvernement fédéral a ajouté que la Belgique devait se présenter comme un État nucléaire, au moins pour les prochaines années.

Pour rappel, la durée de vie de deux réacteurs a été prolongée de 10 ans et un budget de 100 millions d’euros a été débloqué afin de mener des recherches sur le nucléaire du futur (les petits réacteurs modulaires de nouvelle génération : les SMR).

Au-delà de ce statut d’observateur, la Belgique devrait rejoindre à terme l’association des États européens pro-nucléaires, entend-on en coulisses.