Belgique

Jonathan M., un donneur de sperme, a engendré 550 naissances, notamment en Belgique

Le tribunal a finalement donné raison à la fondation Donorkind en affirmant que l’excès de don de sperme est dangereux pour la santé des enfants qui pourraient, sans le savoir, avoir un enfant avec un demi-frère ou une demi-soeur.

Selon Donorkind, le donneur de sperme, Jonathan M., a distribué son sperme dans plus de 10 cliniques en Belgique et à l’étranger. Le prévenu doit dresser une liste des institutions dans lesquelles il a donné du sperme. Si cette liste s’avère incomplète, il devra s’acquitter d’une amende de 25 000 euros pour chaque clinique de sperme non mentionnée.

A la banque de sperme, l’aspirateur est nécessaire

La présidente de l’ASBL belge Donorkinderen, Steph Raeymaekers, a affirmé jeudi sur le plateau de l’émission Ter Zake de la VRT qu’il existait de fortes suspicions que les hôpitaux de notre pays aient utilisé le sperme de Jonathan M. Elle a reproché au gouvernement de « n’avoir pas ouvert d’enquête alors qu’il apparaissait déjà en 2017 que le nombre maximum d’enfants nés de ce donneur a été largement dépassé. »

Frank Vandenbroucke (Vooruit) a déclaré que tous les centres belges spécialisés dans les traitements de fertilité seront interrogés sur d’éventuels dons de cet homme. « Nous contacterons également les Pays-Bas et des banques donatrices privées telles que (la danoise) Cryos », a ajouté le vice-Premier ministre et ministre de la Santé.

Il a reconnu qu’il doit être “très difficile” pour les futurs parents et leurs enfants de découvrir qu’ils ont été trompés par un donneur. M. Vandenbroucke met également en garde contre le danger de la consanguinité en raison du grand nombre d’enfants d’un même père.

« Il est inacceptable que ce registre n’existe pas encore »

En Belgique, on parle depuis des années d’une base de données des donneurs de sperme, qui devrait garantir qu’un donneur n’engendre pas trop d’enfants. “Il est inacceptable que ce registre n’existe pas encore, mais mon projet de loi à ce sujet sera bientôt discuté au parlement”, a assuré M. Vandenbroucke. Il a promis que le dispositif serait mis en place d’ici la fin de l’année.

La règle des « six femmes »

Selon le ministre, un tel registre permettra aux centres de vérifier à l’avance si un donneur a des enfants avec plus de six femmes différentes. Il veut également une “garantie étanche” de Cryos et d’autres banques du sperme privées qu’elles adhèrent à la “règle des six femmes” que fixera la Belgique.