Algérie

Ressources hydriques en Algérie : les prédictions alarmantes de la Banque mondiale

Dans un rapport intitulé « Aspects économiques de la pénurie d’eau au Moyen-Orient et en Afrique du Nord : solutions institutionnelles », la Banque mondiale indique que d’ici 2030, la région MENA connaîtra une pénurie absolue d’eau.

Cette donnée, qui concerne donc l’Algérie, signifie de graves conséquences sur les populations avec moins de 500 mètres cubes d’eau disponibles par personne et par an. Malgré les investissements massifs dans les infrastructures, les pays de cette région continuent de faire face à une pénurie d’eau sans précédent et qui risque de durer.

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Cette région du monde, autrefois considérée comme riche en eau voit ses ressources au bord de la rupture. Les autorités de ces pays sont conscients de la nécessité d’augmenter d’avantage les investissements dans de nouvelles infrastructures et technologies pour accroître l’approvisionnement en eau, bien que cela impose un fardeau financier croissant aux gouvernements.

Une situation qui risque de s’aggraver

La situation de pénurie d’eau dans la région MENA est « très préoccupante » selon la Banque mondiale. Elle s’explique en raison de la croissance démographique rapide et de l’augmentation de la demande en eau, accentuant les pénuries déjà existantes dans certaines zones.

Cette situation deviendra encore plus aiguë dans les années à venir, étant donné que la population de la région MENA devrait dépasser les 720 millions d’ici 2050, créant un déficit de pas moins de 25 milliards de mètres cubes d’eau par an. Pour combler ce déficit, il faudrait construire 65 usines de dessalement de la taille de celle de Ras Al Khair en Arabie Saoudite, selon le rapport de la BM.

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Selon le rapport, l’autonomie accrue des entreprises de services d’eau pourrait également permettre une meilleure gestion des ressources en eau, en favorisant une gestion plus efficace des réseaux d’eau, une meilleure identification des fuites et une tarification plus juste des services d’eau. Cela pourrait également contribuer à une plus grande transparence et responsabilité, permettant ainsi aux citoyens de mieux comprendre les coûts associés à l’utilisation de l’eau et d’adopter des comportements plus responsables.