Belgique

« Je suis un peu effrayé par moi-même »: Conner Rousseau revient sur l’incident raciste et s’excuse

Conner Rousseau s’est dit « choqué » par les propos qu’il tenus et qu’il a pu réécouter. « Je suis un peu effrayé par moi-même. Je voudrais m’excuser pour mes déclarations. Je me suis plaint de certains chiffres et j’ai fait des déclarations erronées sur un certain nombre de personnes de la communauté rom. Toutes les personnes que j’ai offensées ou qui se sentent offensées, je voudrais m’excuser. J’ai commis une erreur et je voudrais sincèrement m’en excuser. »

A plusieurs reprises, le président de Vooruit a avoué qu’il était « très ivre » et qu’il s’agissait de « beaucoup de bêtises », « en plaisantant ». Mais que cela ne justifiait en rien de tels propos.

A noter qu’à la question d’un journaliste qui voulait savoir le contenu exact de ses propos ce soir-là et s’il avait bien prononcé les termes « racaille brune », Conner Rousseau est resté vague. « Il est clair que j’ai fait une déclaration insultante à l’égard des membres de la communauté rom. Même si c’était une blague, je voudrais m’en excuser », a-t-il répété.

Plus tôt, le socialiste flamand avait quitté les bâtiments de la PJF sans être remarqué par les médias et, donc, sans faire de commentaire.

Rappel des faits

Le parquet de Flandre orientale avait confirmé le 21 septembre qu’une enquête était ouverte sur les propos tenus à Sint-Niklaas par le président de Vooruit durant la nuit du 1er au 2 septembre à l’adresse de policiers. Des propos qui seraient de nature raciste envers les Roms. Une version contestée par M. Rousseau qui a reconnu avoir trop bu ce soir-là mais dit ne se souvenir que d’une conversation « amusante et amicale ».

Affaire Conner Rousseau: des SMS controversés pour tenter de minimiser les faits

HLN et VTM Nieuws avaient préparé un article et un reportage reprenant des extraits du procès-verbal de cet incident. M. Rousseau a introduit une action en référé pour en empêcher la publication. La justice a fait droit à sa demande mais des recours ont été introduits contre la décision. L’affaire reviendra dans les prétoires le 11 octobre.

L’incident a également été enregistré par la bodycam de l’un des policiers. Ni le parquet, ni les avocats de M. Rousseau n’ont indiqué si ces images avaient aussi pu être consultées.

Selon Het Nieuwsblad, le président de Vooruit aurait pris contact avec le bourgmestre de Sint-Niklaas, Lieven Dehandschutter (N-VA), et le chef de corps de la police locale afin qu’ils vérifient s’il y avait effectivement des images de l’incident et s’assurent qu’elles ne se retrouvent pas sur les médias sociaux. (Avec Belga)