Belgique

Infor-Drogues perd le subside bruxellois qui lui permettait de faire de la prévention

”On n’a jamais eu autant de demandes d’aide”

L’association Infor-Drogues, dont le projet n’a pas été retenu, exprime sa “stupéfaction”. Lors du précédent appel à projets, elle avait obtenu un subside bruxellois (de 81.000 euros) qui lui permettait de poursuivre le travail dans les écoles et autres institutions. Infor-Drogues, pionnière dans l’accompagnement de tous les publics sur la thématique des drogues et des dépendances vient de fêter ses 50 ans d’existence. “On n’a jamais eu autant de travail sur le terrain ni autant de demandes d’aides”, rapporte Sarah Uijt Den Bogaard, intervenante en Promotion de la santé. Qu’il s’agisse d’alcool, de cannabis, de jeux en ligne ou d’antidépresseurs, le mal-être est réel et l’écoute de cette souffrance est clairement insuffisante, poursuit-elle : 75 institutions ont ainsi fait appel à Infor-Drogues en 2022.

Pourquoi l’opérateur historique en matière de drogues et d’assuétudes n’a-t-il pas décroché le subside cette fois-ci ? Selon nos informations, l’administration et le conseil consultatif de la Promotion de la santé (qui réunit des experts du secteur) ont estimé qu’il ne s’inscrivait pas suffisamment dans la nouvelle dynamique du plan 2023-2027. Barbara Trachte, ministre Écolo en charge de la Promotion de la Santé, a suivi cet avis. “On ne s’en réjouit pas, mais il y a des règles à respecter quand on rentre un projet”, réagit-on au cabinet Trachte. Qui se dit prêt à recevoir Infor-Drogues pour un échange.