France

Lille : La métropole est la dernière de France à passer son réseau de bus à l’électrique

Du gaz à l’électricité. Le réseau de transport en commun de la métropole de Lille (Mel) connaît une petite révolution avec la présentation, mardi, des cinq premiers bus électriques qui seront mis en service, dès lundi. La métropole de Lille est loin d’innover dans ce domaine. Les autres grandes métropoles ont déjà passé le cap comme, par exemple, Marseille (où 100 % des bus seront électriques d’ici 2035) et Paris, qui ont été pionnières, en 2016. Rennes, en 2018, Strasbourg en 2020 ou encore Lyon en 2021, ont emboîté le pas.

Alors pourquoi ce retard ? « Ce n’est pas innovant pour la France, mais c’est une évolution », assume Damien Castelain, lequel reconnaît avoir pris exemple sur la ville de Nice, qui vient elle aussi de passer à l’électrique. « Depuis quinze ans, nous étions innovants, accompagnés par le centre de valorisation organique qui produisait du biogaz, injecté dans le réseau, mais, avec la crise énergétique, nous avons la volonté de changer », a ajouté le président de la Mel.

Un équipement de qualité

Un financement de 1 milliard d’euros est ainsi prévu pour le renouvellement du matériel. Cette nouveauté a surtout plu à Bernard Gérard, maire de Marcq-en-Barœul. Il a sauté sur l’occasion en acceptant de faire circuler trois des cinq bus dans les rues de sa ville pour l’inauguration.

Dès le 10 avril, cinq navettes électriques circuleront donc dans la métropole lilloise : trois à Marcq-en-Barœul sur la ligne C10, une à Wasquehal et une dans le Vieux-Lille. Equipés d’un tout nouveau système technologique, les bus, comprenant 45 places, possèdent des prises USBC pour brancher son téléphone, bénéficient d’une climatisation, mais aussi d’un système de freinage adouci.

Objectif neutralité carbone d’ici à 2050

S’ajoute à ça, l’absence de rétroviseur extérieur. Le chauffeur surveille ses angles morts à l’aide d’une dizaine de caméras disposées tout autour du véhicule. Deux cents chauffeurs ont été formés à cette nouvelle manière de conduire. Seul inconvénient : l’autonomie. Les navettes intra-urbaines ont la capacité de rouler au maximum 200 km. Des bornes de rechargement sont installées dans le dépôt Faidherbe, à Villeneuve d’Ascq.

Pour rappel, le 19 février 2021, les élus de la Métropole européenne de Lille avaient adopté un plan climat visant la neutralité carbone d’ici 2050. Des milliards d’euros sont investis dans le développement des transports en commun. Damien Castelain a profité de cette inauguration pour annoncer certains projets. Les bus au gaz « en fin de vie » seront remplacés par des bus au carburant mixte.

Enfin, le président de la Mel en a profité pour annoncer la mise en service, d’ici deux à trois ans, de 40 bus à hydrogène, mais seulement si les aides de l’État restent au même niveau qu’aujourd’hui.