Belgique

Grimbergen s’oppose à l’implantation d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile vulnérables

Fedasil: « La crise de l’accueil n’est pas terminée »

Le cabinet de la secrétaire d’État, Fedasil et les autorités communales étaient entrés en contact afin d’évaluer les possibilités d’installer un centre dans le bâtiment. Le sujet avait même été discuté au collège. Mais c’était sans compter sur l’intervention de Théo Francken (N-VA). L’ancien secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, bourgmestre de Lubbeek (Brabant flamand), s’est offusqué sur les réseaux sociaux de la création d’un nouveau centre dans la périphérie flamande déjà confrontée, selon lui, à “une francisation et une étrangérisation (verfransing en vervreemding) immenses”. Il n’en fallait pas plus pour mettre le feu aux poudres. Contacté par plusieurs médias flamands, le bourgmestre de Grimbergen, Bart Laeremans (Vernieuwing, ancien sénateur Vlaams-Belang) a indiqué son opposition au projet d’installation du site, faisant valoir un argument juridique. Selon lui, le bâtiment se situe sur un terrain où se trouvent des jardins communautaires. Il faudrait dès lors l’accord de tous les propriétaires avant de décider d’implanter un centre sur le lieu, estime l’édile.

Crise de l’accueil: les 70 demandeurs d’asile du centre de crise vont être relogés

Quatre centres sur quatre-vingt

Les discussions sont toujours en cours, assure le cabinet de la secrétaire d’État, qui précise que les nouveaux centres sont installés sur l’ensemble du territoire belge, sans concentration particulière dans l’une ou l’autre région. “Faire monter la pression, c’est facile. Il s’agit ici de l’accueil d’une centaine de personnes avec un profil médical. Que proposez-vous ? Les laisser à la rue ? Payer des astreintes ? Pouvons-nous faire preuve d’un peu de décence ?” a lancé Mme de Moor à l’adresse de M. Francken. Fedasil explique pour sa part agir selon les opportunités de logement. Selon le site de l’agence, il y a actuellement quatre centres d’accueil (sur les 80 que compte le réseau) dans la périphérie flamande. Fedasil estime qu’environ 3000 demandeurs d’asile attendent une place dans le réseau.