Belgique

Explosion du nombre de mineurs étrangers en errance dans les rues en Belgique : “Ils sont confrontés à la toxicomanie et à la prostitution”

Un public confronté au trafic de drogue et à la prostitution

Dans sa réponse, Nicole de Moor (CD&V), secrétaire d’Etat en charge de l’Asile et la Migration, assure que chaque MENA demandeur d’une protection internationale est accueilli dans une place adaptée chez Fedasil. “L’état actuel du réseau ne nécessite pas l’ouverture de nouveaux centres d’urgence pour les MENA”, a-t-elle assuré. “La convention avec les Communautés prévoit 150 places au sein d’Opgroeien et 130 au sein de l’Aide à la jeunesse. De ces dernières, seulement 100 sont opérationnelles, mais l’Aide à la jeunesse fait le maximum pour y arriver. Opgroeien fournit 14 places d’urgence suite à notre demande en raison de la saturation hivernale. Fedasil finance aussi 15 places au sein de Mentor Jeunes.”

Asile et migration: Nicole de Moor dépose un premier paquet de réformes dites « structurelles »

Les centres Fedasil ne sont pas toujours adaptés pour accueillir les moins de 15 ans. En outre, beaucoup de jeunes dans le réseau ont déjà un droit de séjour mais ne peuvent pas faire la transition vers l’aide sociale. “Vu que les MENA en transmigration se présentent rarement d’eux-mêmes auprès de Fedasil, nous finançons plusieurs projets. Depuis avril 2019, un projet de Caritas (une ONG de solidarité internationale, NdlR) vise à informer le groupe cible difficile à atteindre des MENA en transmigration et à le diriger vers le réseau d’accueil. Les MENA en transmigration qui se présentent auprès de Fedasil sont dirigés dans un centre d’observation et d’orientation avant d’être orientés vers une place d’accueil.”

Des budgets sont prévus pour cofinancer, à Anderlecht, une maison à bas seuil pour des enfants en errance avec problèmes de toxicomanie, et pour un centre d’accueil pour 80 jeunes en transit qui ne veulent pas introduire de demande de protection internationale. “Notre partenaire recherche un bâtiment adéquat. Le statut de tuteur relève de la compétence du ministre de la Justice”, ajoute-t-elle.