Belgique

En Wallonie, les règles en matière de publicité politique sont plus souples dans les communes que pour le gouvernement

En Wallonie, c’est le code de la démocratie locale qui règle ces questions. Il faut donc savoir que si une commune édite un bulletin communal, la règle prévoit que chaque groupe politique peut disposer d’un espace pour communiquer. Mais sans pouvoir y apposer son logo. La règle est la même pour les groupes politiques de l’opposition qui ont aussi le droit de communiquer via le canal du bulletin communal dans un espace de la même taille. Passons sur les petites bagarres qui ne manquent jamais d’émailler la vie communale d’un très grand nombre de municipalités où, parfois, la majorité en place ne joue pas toujours le jeu à l’égard de l’opposition.

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Pas de traces de l’opposition…

À Namur par exemple, la Ville édite un magazine dans lequel le bourgmestre et les échevins signent chacun à leur tour l’édito en début de publication en précisant leur nom et leur fonction au sein du collège. Une manière de défendre parfois les politiques qu’ils mènent et les réalisations qui sont les leurs.

Mais pas de traces de l’opposition. Le bourgmestre Maxime Prévot (Les Engagés) précise qu’il est dans les clous : “La place doit être donnée à l’opposition quand la majorité s’exprime. Dans le cadre de Namur Magazine, il y a juste un édito d’une quinzaine de lignes qui est signé à tour de rôle par le bourgmestre et par les échevins. Il n’y a jamais de message purement politique, c’est plus un texte qui évoque les choses qu’on trouve dans le magazine. Dans les articles du magazine vous ne trouverez jamais la photo ou le nom d’un élu. La seule fois où on le fait, c’est lorsqu’il y a un changement au sein du conseil”. Dans l’opposition, Fabian Martin (PS) considère que la majorité livre des expressions politiques. “Nous le dénonçons. Toutes leurs politiques y sont défendues dans les articles”.

Tribune politique

À l’inverse, à Charleroi, où un magazine communal est aussi édité, une page “tribune politique” est réservée à l’ensemble des groupes présents au conseil communal. Ici pas d’édito signé systématiquement par un élu mais plutôt des articles dans lesquels la parole est donnée à tel échevin expliquant une nouvelle politique qu’il mène, par exemple. Une autre façon de faire et sans doute… d’être dans les clous.

Par contre si on va voir à l’échelon politique supérieur, du côté du gouvernement wallon, les règles sont beaucoup plus strictes. Contrairement à ce qui se passait avant, les ministres du gouvernement n’ont plus le droit de mettre leur nom et leur photo sur une communication officielle émanant de la Région. Ils peuvent juste y mettre leur titre, “Ministre wallon de…” et puis c’est tout.