Belgique

Crise de l’accueil: les personnes qui logeaient le long du canal, à Molenbeek, auront une solution de logement temporaire dans les 48 heures

Répétant que l’opération a été mise au point durant plusieurs jours par la commune, le secrétariat fédéral à l’Asile et à la Migration et la Région bruxelloise, et en particulier le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort, la bourgmestre a estimé que quelque 150 à 200 personnes seraient prises en charge à l’issue de l’opération.

Quelque 139 personnes recensées la semaine dernière par le personnel communal le long du canal ont été prises en charge dans le centre médical temporaire. Elles seront relogées à raison de deux contingents de 40 personnes par Fedasil. Les 59 autres seront hébergées temporairement par la Région bruxelloise en attendant une prise en charge par Fedasil.

Nouveau fiasco autour de l’évacuation des demandeurs d’asile à Molenbeek

Par ailleurs, une cinquantaine de personnes patientant à l’extérieur du complexe sportif pourraient également être prises en charge s’il apparaît qu’elles occupaient bien des tentes le long du canal. Selon l’avocat Jean-François Gérard, certaines personnes ont refusé le recensement, de crainte d’être expulsées manu militari, d’autant que l’opération a été mise au point sans prise de contact avec les avocats des sans-papiers. Mais d’après lui, elles étaient bel et bien présentes sur place.

Selon la bourgmestre, la commune est en mesure d’identifier en tout cas 13 personnes dans ce cas, mais chaque situation sera vérifiée attentivement. « On ne peut pas prendre en charge l’ensemble des personnes en délicatesse avec Fedasil », a-t-elle commenté à ce propos.

Plus largement, la bourgmestre de Molenbeek a justifié l’opération par une situation sur place devenue « intenable ». Au départ il y avait une trentaine de personnes d’origine afghane qui demandent le droit d’asile pour des raisons humanitaires mais aussi politiques. Mais au cours des dernières semaines, l’occupation du pont proche du Petit Château s’est étendue considérablement aux quais avec l’arrivée d’occupants du « Palais des droits » évacué à Schaerbeek.

« La sécurité n’était plus assurée en raison de l’occupation de l’ensemble de la voirie », a commenté Catherine Moureaux, indiquant que la police locale veillera à ce qu’il n’y ait plus de réinstallation.

Pour des raisons sanitaires, liées à la présence de pathologies contagieuses au sein du public concerné, les tentes et les sacs de couchage ne seront remis ni aux ex-occupants, ni à leurs propriétaires, a enfin précisé la bourgmestre.