Belgique

Affaire Sarah Schlitz : la secrétaire d’État s’est excusée sur demande du Premier ministre De Croo

Cette excuse a été formulée après que la secrétaire d’État a été convoquée par le Premier ministre. Sarah Schlitz et le vice-Premier ministre Georges Gilkinet (Ecolo) se sont entretenus mardi matin avec Alexander De Croo, nous confirme le cabinet du chef du gouvernement. Ce n’est qu’après cet entretien que l’élu écologiste a tweeté ses excuses. “Les questions de M. Loones sur mon travail s’inscrivent dans son rôle légitime de député. J’y ai répondu et continuerai à y répondre. J’appelle à la sérénité et au respect du travail parlementaire”, pouvait-on lire dans un de ses tweets.

La polémique a enflé lundi soir car des captures d’écran d’une publication Instagram de la chargée de la communication digitale de Schlitz ont circulé. Cette collaboratrice partageait une publication du compte (Facebook et Instagram) “Pourquoi le féminisme ?”, une page à plusieurs milliers d’abonnées qu’elle a elle-même fondée il y a quelques années.

Cette publication comportait plusieurs panneaux, dont une photo en noir et blanc de deux soldats allemands devant une pancarte sur laquelle on peut lire en allemand : “votez Hitler sur la liste 1”. La photo était accompagnée du texte suivant : “La N-VA exige de la (Sarah Schlitz, NdlR) virer du gouvernement. L’extrême droite a trouvé une faille et depuis, ils s’acharnent, répandent des mensonges sur les réseaux sociaux […] et dans les médias comme des traînées de poudre. Ils essaient de créer une diversion pour camoufler une partie de l’Histoire.”

La page militante se référait à l’affaire des logos mis en lumière par le député Sander Loones et nos confrères de la Dernière Heure.

La publication terminait par un appel adressé aux associations militantes et aux personnes sensibles à la cause de Sarah Schlitz leur demandant de soutenir la secrétaire d’État. “Pourquoi devenir féministe ?” a ainsi tagué Front Antifasciste Liège dans l’espoir que le collectif assimile ce combat politique à une offensive de l’extrême-droite. Mais le Front n’a pas répondu à l’appel.

Sarah Schlitz remercie une page de la soutenir en comparant les critiques à une offensive d'extrême-droite.
Le screen qui a mis le feu aux poudres. Sarah Schlitz remercie une page de la soutenir en comparant les critiques à une offensive d’extrême-droite. ©D.R.

Sarah Schlitz, par contre, a répondu à l’appel. Le post Facebook a été repartagé par une ancienne députée Ecolo. Et c’est sous ce repost qu’elle a écrit “Merci pour le soutien”. Soutien qu’elle a ensuite supprimé dans les heures qui ont suivi, mais que des observateurs attentifs avait déjà gardé en mémoire. La diffusion de ces captures d’écran a mené à l’intervention du Premier ministre, puis aux excuses du mardi matin.

On notera toutefois que les assimilations à l’extrême-droite ne sont pas le fait de cette seule collaboratrice de l’élue fédérale. De nombreux autres militants Ecolo ont associé les critiques parlementaires à une offensive du patriarcat, de l’extrême-droite et des conservateurs.

Chez Ecolo, l’heure est maintenant à la communication de crise. Officiellement, on appelle à la sérénité. En interne, nous apprenons que la situation est très critique. “Ça sent le roussi”, résume-t-on au fédéral.

Le poste de secrétaire d’État de Sarah Schlitz (Écolo) ne tient plus qu’à un fil