Tunisie

Normalisation rampante entre l’Arabie Saoudite et Israël – Actualités Tunisie Focus

UNE PREMIÈE EN ARABIE SAOUDITE – L’HYMNE ISRAÉLIEN JOUÉ À RIYAD 

L’hymne national israélien “Hatikva » a été joué mardi pour la première fois en Arabie saoudite à l’occasion du championnat de jeux vidéo, à Riyad. Le drapeau israélien a également été brandi par des membres de la délégation israélienne entrée dans le royaume via les Émirats arabes unis.

• Les autorités saoudiennes avaient auparavant stipulé que tous les participants seraient autorisés à entrer dans le pays, SANS FAIRE MENTION SPECIFIQUE DES ISRAÉLIENS. Elles avaient également précisé que les discussions s’étaient déroulées par l’intermédiaire de la FIFA, « sans contact direct entre les gouvernements israélien et saoudien »… Évidemment !

• En fait, la NORMALISATION entre l’Arabie et Israël est érigée en dossier prioritaire par l’Administration de Joe Biden qui se donne jusqu’à la fin de l’année (avant d’être rattrapée par la campagne présidentielle de 2024) pour faire avancer ce dossier, également prioritaire pour le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.

• En retourn, Ryad –qui négocie une coopération militaire accrue avec Washington et un soutien à son programme nucléaire civil– montre des signes d’ouverture envers l’État hébreu (naguère encore désigné par « État sioniste/ État ennemi », dans la phraséologie saoudienne).

• Récemment encore, l’Arabie a commencé à modifier le contenu de ses manuels scolaires relatifs à Israël. Il en ressort que les exemples décrivant les juifs et les chrétiens de manière péjorative ont été supprimés dans les nouveaux manuels. Par ailleurs, les notions de paix et de tolérance ont été valorisées dans les manuels scolaires : des signes d’ouverture envers l’État hébreu sans doute destinés à préparer les Saoudiens à une éventuelle normalisation en bonne et due forme dans le futur.

• Pour l’heure, l’Arabie saoudite –Gardienne des lieux saints de l’Islam à La Mecque et Médine– ne veut pas apparaître aux yeux des musulmans du monde entier comme ayant bradé “la cause palestinienne”. C’est pourquoi Riyad pose “ses conditions” : tant qu’il n’y aura pas d’Etat palestinien reconnu par Israël, il n’y aura pas de traité de paix israélo-saoudien.