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L’ami de Rached Ghannouchi renvoyé devant la cour criminelle pour viols à l’encontre de quatre plaignantes – Actualités Tunisie Focus

L’islamiste suisse , ami de Rached Ghannouchi , est visé par des accusations de viols de quatre plaignantes, pour des faits commis entre 2009 et 2016.

L’islamiste suisse , ami de Rached Ghannouchi , Tariq Ramadan est renvoyé devant la cour criminelle de Paris pour des accusations de viols sur quatre plaignantes, a appris vendredi 7 juillet franceinfo qui a eu accès à l’ordonnance de mise en accusation. Parmi ces quatre femmes figure Henda Ayari, dont la plainte avait contribué à lancer l’affaire. Le non-lieu a en revanche été prononcé pour le cas de deux autres femmes.

Dans son ordonnance, que franceinfo a pu consulter, le tribunal judiciaire de Paris ordonne un renvoi devant la cour criminelle de Paris pour des soupçons de viols commis entre 2009 et 2016 sur quatre femmes, dont un viol en octobre 2009 à Lyon sur une personne handicapée physique.

Tariq Ramadan a annoncé vendredi après-midi à franceinfo, par l’intermédiaire de son avocat Pascal Garbarini, qu’il faisait appel de cette ordonnance devant la chambre de l’instruction. « Monsieur Ramadan a toujours dit qu’il était innocent », a déclaré l’avocat. « Les éléments et investigations faites sont favorables à mon client. La logique aurait été non pas de prononcer deux non-lieux mais six », estime-t-il.

Affaire emblématique de la vague #MeToo

De son côté, la plaignante Henda Ayari, qui fait partie des quatre femmes, s’est dite « soulagée et reconnaissante du travail d’orfèvre, sérieux et détaillé, effectué par les juges d’instruction », par l’intermédiaire de son avocat Nathanaël Majster. « Nous sommes confiants dans le fait que la justice française saura protéger l’intégrité et la dignité des plaignantes lors des audiences à venir », a-t-elle ajouté.

En juillet 2022, le parquet de Paris avait requis un procès pour ces soupçons de viols sur quatre femmes. Emblématique de la vague #MeToo, ce dossier avait provoqué la chute de M. Ramadan, figure aussi charismatique que contestée de l’islam en Europe.

En février 2018, Tariq Ramadan avait été mis en examen puis incarcéré pendant dix mois à Fleury-Mérogis, au sud de Paris. Après avoir d’abord nié des relations sexuelles extraconjugales, l’islamologue avait été contraint par les preuves numériques de reconnaître des « relations de domination », rudes mais « consenties ».

En mai dernier, Tariq Ramadan avait été acquitté lors d’un procès à Genève, en Suisse, alors qu’il était poursuivi pour le viol d’une femme en 2008. La plaignante a fait appel de cette décision, comme le permet la justice en Suisse.

Source ; franceinfo