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Le Standard, trop terne, face à des Brugeois trop moyens

À quatre points du Club Bruges, à cinq journées de la fin de la phase régulière, le Standard a vu s’éloigner la quatrième place, au bout d’un match où il aura laissé une impression de “peut mieux faire”. Le décalage entre sa maîtrise contre Westerlo et son manque de maîtrise dans la Venise du Nord a été assez important, et plus flagrant encore face à des Brugeois qu’on a senti soulagés, à la fin du match, de s’être remis à l’endroit après une semaine à l’envers.

Que pouvaient faire les Liégeois, de mieux ? Quelques petites choses, à commencer par éviter de commettre des fautes à l’approche du rectangle et d’être plus attentifs sur les coup-francs, surtout le premier. Ils auraient pu mieux travailleur leurs transitions offensives, puisque, globalement, la maison a été bien tenue, défensivement. Le Standard a été aussi efficace dans le dernier tiers du terrain contre Westerlo, qu’il a manqué de justesse, toujours dans le dernier tiers, et même avant, contre les Brugeois.

guillement

Les gars n’ont pas eu peur.

Les Rouches auraient-ils pu, aussi, être en supériorité numérique ? Une semelle (trop) haute d’Odoi, sur Donnum, aurait pu mériter une autre couleur que la jaune. Mais il faut croire que l’intensité du geste n’a pas été retenue par le VAR. Il faudrait aussi, pour être de bon compte, revoir la phase où Zinckernagel semble tendre le bras sur Meijer, en première période.

Ronny Deila, qui ne s’est pas plaint de l’arbitrage, n’a pu masquer sa déception, tout de même. Il aurait aimé une meilleure utilisation des espaces, “pour mieux concrétiser nos situations”. Mais s’il a admis que la victoire brugeoise est méritée, il a balayé l’idée que son équipe a eu peur de faire la bonne opération, ou de se projeter plus efficacement. “Nos vingt ou vingt-cinq premières minutes ont été bonnes, les meilleures du match. Je ne pense donc pas qu’on puisse dire que les gars ont eu peur.”

Un bilan (7 sur 12) qui reste honnête

L’entraîneur norvégien a plutôt mis l’accent sur la finition défaillante, mais il n’a pas manqué de dire que “je suis fier de ce que le groupe a fait ces dernières semaines”. La séquence de quatre rencontres, à l’Union, à Anderlecht, contre Westerlo et à Bruges se termine sur un bilan comptable honorable (7 sur 12) et il ne faudrait pas oublier ce qui a été bien fait ces dernières semaines.

Ce sera tout le travail du staff, cette semaine, pour repartir vers l’avant contre Zulte Waregem, samedi. Le top 4 s’est éloigné, mais le Standard a toujours de la marge pour valider sa place dans le top 8, avec six points d’avance sur le neuvième. Un avantage, à cinq journées de la fin, qui ne pourra pas fondre comme neige au soleil. Tomber, se relever, c’est aussi cela le processus pour un club qui se reconstruit.