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Elimination de l’équipe d’Algérie et affaire Belmadi : la FAF est aussi responsable

Nombreux sont ceux qui pointent du doigt Djamel Belmadi et quelques joueurs après l’élimination de l’équipe d’Algérie de la CAN-2023. Mais la fédération algérienne de football assume également une part de responsabilité de cet échec, idem pour le traitement du dossier du départ du désormais ex-sélectionneur national.

C’est un début d’année très mouvementé que vit la fédération algérienne de football. Malgré les grands moyens déployés, la sélection nationale a été éliminée du premier tour de la Coupe d’Afrique des Nations-2023, pour la deuxième fois de suite. Une première dans l’histoire de ses participations à la CAN.

La grande désillusion en Côte d’Ivoire a entrainé le départ de Djamel Belmadi. Certes, ce dernier n’a pas encore résilié son contrat à l’amiable. Mais la FAF a décidé de tourner la page. Visiblement, un litige entre les deux parties au niveau de la FIFA se profile à l’horizon.

Les supporters algériens endossent l’entière responsabilité de ce grand échec à Belmadi. Mais il n’en demeure pas moins que l’instance fédérale assume également une part de responsabilité. C’est aussi le cas concernant le traitement du dossier du départ du désormais ex-driver des Verts.

Protection de l’EN des erreurs d’arbitrage, c’est le boulot de la FAF !

La fédération algérienne de football n’a pas lésiné sur tous les moyens pour que la sélection nationale triomphe en Côte d’Ivoire. Personne ne peut le nier. À commencer du stage de préparation, qui s’est déroulé au Togo, jusqu’à l’hébergement dans les meilleures conditions possibles à Bouaké. Mais l’EN manquait de protection des erreurs d’arbitrage lors de ses trois matchs.

Certes, les performances de la bande à Belmadi étaient loin des attentes, pour ne pas dire loin du niveau de la compétition. Mais les erreurs d’arbitrage ont joué en sa défaveur, notamment lors du match face au Burkina Faso. En effet, il y avait au moins un ou deux pénaltys flagrants. Alors que l’adversaire a bénéficié de « bénédiction » de la VAR pour inscrire ses deux buts, ça n’a pas été le cas pour l’équipe d’Algérie.

La FAF a introduit une réclamation pour dénoncer l’arbitre de la VAR, Pierre-Ghislain Atcho. Hélas, sa plainte n’a pas porté ses fruits. Et pour preuve, l’arbitre international gabonais a été bel et bien désigné pour officier le choc Côte d’Ivoire-Sénégal en huitièmes de finale de la CAN. Ce qui reflète l’impuissance de l’instance fédérale à ce niveau, contrairement à certaines sélections qui semblent être avantagées par les arbitres.

Sadi s’est tiré une balle dans le pied

Comme tout le monde le sait, Djamel Belmadi avait annoncé sa démission après la défaite face à la Mauritanie, synonyme de l’élimination de la CAN-2023. Une première entrevue avec Walid Sadi a eu lieu à Bouaké. Les deux hommes se sont mis d’accord pour une séparation à l’amiable. Le lendemain, une nouvelle entrevue a eu lieu à Alger, mais le divorce n’a pas été acté.

La raison ? C’est tout simplement parce que Belmadi n’a pas apprécié la sortie de Sadi, qui s’est précipité pour annoncer le départ du sélectionneur national à partir de Bouaké sur son compte twitter.

Il faut dire que le président de la FAF s’est tiré une balle dans le pied. On ne sait pas pour quelles raisons il n’a pas temporisé jusqu’à ce qu’une séparation à l’amiable entre les deux parties soit officialisée, et qui devait être communiquée sur le site officiel de la FAF.

Dans ce même registre, on ne peut pas parler de la mauvaise gestion de l’instance fédération du dossier du départ du désormais ex-sélectionneur national, sans pointer du doigt l’ex-président de la FAF, Djahid Zefizef. Et pour cause, c’est lui qui avait prolongé le contrat de Belmadi, sans n’avoir imposé des clauses d’objectifs, tout en lui accordant une importante revalorisation salariale.