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Sceptres, trône et croix : un couronnement chargé de symboles pour Charles III

Le sceptre à la colombe

Ce sceptre composé d’un bâton en or, ornée d’un globe, d’une croix et d’une colombe en son sommet, représente le pouvoir spirituel et pastoral du souverain. Il a été utilisé à chaque couronnement depuis celui de Charles II en 1661.

Long de 110 centimètres, il pèse 1.150 grammes.

Le sceptre à la croix

Lui aussi utilisé depuis 1661, le sceptre représente le pouvoir temporel du souverain. Il pèse 1.170 grammes pour 92 centimètres de long.

En 1911 y a été ajouté le diamant Cullinan I de 530,2 carats, si lourd que le sceptre a dû être renforcé pour supporter son poids.

L’orbe royal

Ce globe de 27,5 centimètres surmonté d’une croix symbolise le monde chrétien.

Il est constitué d’une sphère creuse en or sertie de pierres précieuses et de perles. Une croix sertie de diamants, avec d’un côté un saphir au centre et de l’autre une émeraude, surmonte le globe.

Lors de la cérémonie de couronnement, l’orbe est placé dans la main droite du monarque, avant d’être déposé sur l’autel.

La canne à la colombe

Utilisé pour tous les couronnements de reine consort depuis 1685, ce petit sceptre en ivoire surmonté d’une colombe sera tenu par la reine Camilla durant la cérémonie, malgré les appels à ne pas l’utiliser en opposition au commerce de l’ivoire.

Camilla se verra remettre également un sceptre en or surmonté d’une croix.

L’Ampoule

Cet objet en or en forme d’aigle aux ailes déployées contient l’huile utilisée lors de l’onction du souverain, moment considéré comme le plus sacré du couronnement.

L’archevêque de Canterbury verse l’huile depuis la tête de l’aigle dans une cuillère, avant d’oindre le monarque.

La figure de l’aigle vient d’une légende selon laquelle la Vierge Marie est apparue à Saint Thomas Becket, et lui a remis un aigle en or et une fiole d’huile destinée à l’onction des futurs rois d’Angleterre.

Les éperons

Ces éperons en or, symbolisant la chevalerie, sont utilisés depuis le couronnement de Richard Coeur de Lion en 1189. Ils sont attachés aux chevilles des souverains, et dans le cas des reines simplement placés sur l’autel.

La robe d’Etat

Cette grande cape en soie et velours violet est brodée du monogramme du monarque, d’épis de blé et de branches d’olivier.

Faite spécialement pour le couronnement, elle a nécessité 3.500 heures de travail par douze couturières de l’Ecole royale de couture.

Le chaise du roi Edouard

Commandé par le roi Edouard I en 1300, ce trône en chêne, de plus de 2 mètres de haut, est au centre des couronnements royaux depuis plus de 700 ans.

Il encapsulait à l’origine la « pierre du destin », un bloc de grès symbole de la monarchie écossaise et rapporté d’Ecosse comme butin de guerre par Edouard I.

Brièvement volée par des étudiants écossais lors d’une audacieuse entreprise en 1950, la pierre est symboliquement rendue à l’Ecosse en 1996, en pleine montée du sentiment indépendantiste. Mais il est convenu qu’elle revienne du château d’Edimbourg à Westminster pour les couronnements.

La croix de Galles

Autre symbole du pouvoir spirituel du roi, cette croix en argent contient des fragments venant, selon le Vatican, de la croix sur laquelle a été crucifiée Jésus, et offerts par le pape François en cadeau pour marquer le couronnement de Charles.

Ces fragments ont été façonnés dans une petite croix apparaissant derrière un cristal de roche rose.

La croix de Galles sera utilisée en tête de la procession du couronnement, qui ramènera le roi, tout juste couronné, de l’abbaye de Westminster vers le palais de Buckingham.