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Royaume-Uni: le vice-Premier ministre accusé de harcèlement, son sort en suspens

Si ce rapport aboutissait à son départ, cela constituerait un revers pour le Premier ministre, contraint de perdre un proche allié et soutien.

M. Raab a fait l’objet d’une enquête à la suite de huit plaintes concernant son comportement quand il était ministre des Affaires étrangères, ministre du Brexit ou encore lors d’un précédent passage au ministère de la Justice.

Le journal The Guardian avait rapporté en novembre que la nomination à la Justice de Dominic Raab avait été source d’angoisse pour de nombreux fonctionnaires, certains envisageant de démissionner.

Selon le quotidien britannique, le personnel du ministère avait décrit une « culture de la peur » au sein d’un service dirigé par un « tyran » « malpoli » et « agressif ».

De son côté, le tabloïd The Sun indiquait que M. Raab aurait lancé des tomates dans un accès de colère lors d’une réunion, ce qu’avait à l’époque nié son porte-parole.

Downing Street n’a pas précisé quand les conclusions du rapport seraient rendues publiques mais a estimé que si des mesures doivent être prises, elles le seraient « le plus vite possible ».

En février, M. Raab avait insisté sur Sky News qu’il s’était toujours « comporté de manière professionnelle tout au long de son mandat ». Mais « si une allégation de harcèlement moral est confirmée, je démissionnerai ».

Selon un haut-fonctionnaire au gouvernement cité dans le Financial Times, les conclusions du rapport sont tellement accablantes que M. Raab est « grillé ».

Déjà en novembre, Gavin Williamson, un ministre sans portefeuille du gouvernement de Rishi Sunak, avait démissionné après des accusations de harcèlement.

Et en janvier, Rishi Sunak avaient dû limoger le président du parti conservateur Nadhim Zahawi pour des démêlés fiscaux.

En arrivant à Downing Street, Rishi Sunak avait promis de faire preuve d' »intégrité, de professionnalisme et de responsabilité » après la succession de scandales sous Boris Johnson.

Mais les récentes accusations font tache. Selon un sondage Savanta, quelque 72% des électeurs britanniques estiment que M. Raab devrait démissionner s’il a bien été l’auteur de faits de harcèlements, et 44% pensent que M. Sunak était au courant des accusations lorsqu’il l’a nommé.