International

Présidence belge du Conseil de l’UE: « Pour l’instant tout se passe bien » avec la Hongrie

Avec la Hongrie du dirigeant populiste et europhobe Viktor Orban, « c’est vrai que nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde dans un grand nombre de dossiers, notamment en raison des actions répétées de ce pays à l’encontre de l’État de droit, et contre lesquelles nous nous dressons avec force », a affirmé la cheffe de la diplomatie belge, devant le comité d’avis des questions européennes.

« Mais les premiers contacts se sont bien passés et l’on a même pu identifier des points de convergence, donc pour l’instant tout se passe bien », a-t-elle ajouté, rappelant que Madrid, Bruxelles et Budapest s’étaient déjà succédé dans cet ordre lors de leurs dernières présidences en 2009-2010.

Ces convergences portent sur l’élargissement (l’adhésion des pays des Balkans occidentaux est aussi une priorité de la Hongrie), la compétitivité (la crainte de plus petits pays de ne pouvoir rivaliser avec les aides d’État que peuvent se permettre les plus grandes puissances), les fonds de cohésion (dont la Hongrie est grande bénéficiaire), ou encore la lutte contre la migration irrégulière, la politique de sécurité et le développement d’une vraie industrie de la défense européenne, a énuméré Mme Lahbib (MR).

Les pays de l’UE se succèdent tous les six mois à la présidence du Conseil, l’organe dont les principales missions sont d’accorder les Vingt-sept au niveau ministériel et de trouver des compromis avec le Parlement européen sur les nouvelles législations européennes. Mais ces présidences semestrielles s’organisent aussi en trio pour assurer une plus grande continuité dans l’action de l’Union.

La présidence belge se déroulera au premier semestre 2024. Elle bénéficie d’un budget de 100 millions d’euros répartis sur 2023-2024.

L’une de ses particularités est qu’elle sera scindée par les élections européennes de mai 2024. La Belgique ne disposera donc que de trois mois de concertation avec le Parlement européen pour tenter de finaliser un maximum de dossiers, avant que l’assemblée ne suspende ses travaux. La deuxième partie de la présidence belge sera donc « tournée vers l’avenir », avec notamment l’établissement d’une contribution des Vingt-sept à l’agenda stratégique de la future Commission européenne, a expliqué Mme Lahbib.