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Le Premier ministre britannique tente de renouer avec un monde des affaires en crise

La conférence rassemble « à Londres plus de 200 dirigeants parmi les plus proéminents, représentant des secteurs de croissance importants comme la technologie, les sciences du vivant, et les industries de fabrication », ajoute le communiqué.

« Je travaille chaque jour sur cinq priorités: diviser par deux l’inflation, faire croître l’économie, réduire la dette, réduire les listes d’attentes (médicales) et arrêter les bateaux (de migrants sans papiers qui arrivent par la mer au Royaume-Uni) », a commenté Rishi Sunak, cité dans le communiqué.

L’économie britannique qui continue de se remettre de la pandémie, est également confrontée à une inflation à deux chiffres, à une flambée des coûts, et le patronat réclame davantage de mesures pour soutenir l’activité et la croissance.

Dans une lettre relayée par le quotidien Daily Mail, des professionnels du tourisme demandent aussi de remettre en place des achats hors taxe sur la valeur ajoutée pour les touristes afin de soutenir le secteur.

L’éphémère passage à Downing Street de Liz Truss a également émoussé la confiance du monde des affaires envers le parti conservateur au pouvoir, une confiance que Rishi Sunak cherche à restaurer à moins de deux ans des prochaines élections générales.

« Nous allons continuer à échanger pour faire (du Royaume-Uni) le pays le plus favorable aux affaires et à la croissance au monde », a assuré Rishi Sunak.

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak sous le coup d’une enquête parlementaire

Cette conférence se déroule aussi au moment où le monde des affaires britannique est confronté à la crise qui secoue la principale organisation patronale du pays, la CBI, visée par deux accusations de viol, et d’autres allégations de harcèlement sexuel.

L’ex-directeur général de la CBI Tony Danker, qui n’est pas l’objet des accusations de viol, avait été limogé plus tôt en avril pour « conduite inappropriée au travail ». Trois autres employés avaient été suspendus.

Vendredi, à la suite des révélations sur un deuxième cas présumé de viol, une série de sociétés membres ont annoncé leur départ de l’organisation, alors que le gouvernement avait déjà suspendu auparavant sa collaboration avec la CBI.

Celle-ci a annoncé tard vendredi qu’elle suspendait ses activités politiques jusqu’en juin.

Dimanche, le responsable travailliste du travail et des retraites Jonathan Ashworth a déclaré à la BBC que la CBI devait se réformer « de fond en combles » à cause de problèmes « profonds » tandis que d’autres dirigeants d’entreprises, comme Andy Wood, patron du brasseur Adnams, a également dit à la BBC que l’organisation pourrait ne pas se remettre du scandale.