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La police française gaze un caméraman d’origine maghrébine et lui dit de « rentrer chez lui »

Trois minutes et trente secondes de tension qui s’ajoutent aux tensions. Jeudi 30 mars, le média en ligne Loopsider a révélé des images montrant l’un de ses journalistes, Amar Taoualit, « délibérément aspergé de gaz lacrymogène » à deux reprises par des policiers de la Brigade de répression de l’action violente motorisée (Brav-M).

En France, la police a tiré des gaz lacrymogènes sur un caméraman d’origine maghrébine qui filmait les manifestations contre la réforme controversée des retraites, lui disant de « rentrer chez lui » et l’empêchant de faire son travail de journaliste.

La plateforme d’information vidéo Loopsider a diffusé des images ( voir vidéo ci-bas ) montrant son caméraman, Amar Taoualit, bloqué par la police anti-émeute alors qu’il filmait les manifestations contre la réforme des retraites à Paris le 16 mars.

Amar Taoualit filmait des policiers en train de « nasser » des manifestants. A un moment, les policiers se tourne vers le cameraman et lui intime l’ordre de reculer.

Malgré les protestations de Taoualit rappelant qu’il est journaliste, « Je travaille, je suis journaliste, vous attaquez des journalistes, j’ai une carte de presse, je filme en ce moment, faites attention, ça va être sur Internet », les policiers ont répliqué « Rentre chez toi, dégage », et ont aspergé le visage du caméraman de gaz lacrymogène.

Bien qu’il ait montré sa carte de presse, les policiers ont insisté en aspergeant Amar Taoualit de gaz lacrymogène une deuxième fois et l’ont empêché de filmer l’éloignant de la zone.

Revenant sur cet événement, Amar Taoualit a partagé un message sur son compte Twitter, « Malgré le brasssard « presse » sur mon bras et bien que je me sois placé à un endroit qui n’empêchait pas la police de faire son travail, j’ai été aspergé de gaz lacrymogène sans raison et empêché de faire mon travail de journaliste ».