Guerre en Ukraine: plus de 20 arrestations après le sabotage présumé d’un avion militaire russe au Bélarus

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Le Bélarus sert de base arrière aux forces russes qui ont lancé une offensive contre l’Ukraine l’an dernier, mais des Bélarusses s’y opposant ont mené ces derniers mois des opérations de sabotage, par exemple contre le réseau ferré.

Fin février, l’opposition bélarusse en exil a affirmé qu’un avion militaire russe avait été détruit sur l’aérodrome de Matchoulichtchy, près de Minsk, des médias rapportant qu’il s’agissait d’un avion de surveillance et de commandement A-50.

Le Kremlin a refusé de s’exprimer à ce sujet, mais M. Loukachenko a reconnu mardi qu’un avion A-50 de l’armée russe avait été pris pour cible, tout en assurant que l’appareil n’avait pas été « lourdement endommagé ».

Selon le dirigeant autoritaire bélarusse, le principal suspect, qu’il a qualifié de « terroriste », est un homme russe possédant également un passeport ukrainien, et qui a été entraîné par les services spéciaux ukrainiens, le SBU.

« Il a été recruté par les services ukrainiens en 2014, semble-t-il. C’est un spécialiste des nouvelles technologies, ou en tout cas il est bon dans ce domaine », a-t-il ajouté.

M. Loukachenko a indiqué que l’attaque avait été menée à l’aide de drones de petite taille pour éviter toute détection par les radars.

Après une traque ayant mobilisé « des centaines, voire des milliers » de membres des forces de sécurité, le suspect a été retrouvé et arrêté dans la cave d’une maison, a raconté M. Loukachenko, qualifiant cette arrestation de « miracle ».

L’opposition bélarusse en exil avait affirmé le mois dernier que ce sabotage présumé avait été mené par deux Bélarusses ayant quitté le pays après l’opération.

Le Bélarus, seul allié européen de Moscou face à Kiev, ne prend pas part directement dans l’offensive russe en Ukraine, mais a prêté son territoire pour l’assaut initial il y a un an.

Moscou utilise aussi les aérodromes bélarusses pour frapper l’Ukraine, selon Kiev.

La Russie et le Bélarus ont multiplié les exercices militaires ces derniers mois. L’Ukraine a dit craindre une entrée de Minsk dans le conflit.

Mi-février, M. Loukachenko avait assuré qu’il n’entrerait en guerre contre l’Ukraine que si les forces de Kiev attaquaient le Bélarus en premier.