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Conseil de sécurité de l’ONU : l’Algérie plaide pour la Palestine et fustige Israël

ONU – L’Algérie, à travers son ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a plaidé, depuis le siège des Nations Unies à New York, pour l’adoption d’une nouvelle approche permettant de relancer le processus de paix et de parvenir à un règlement « équitable et inclusif » de la cause palestinienne.

Le MAE algérien a notamment mis l’accent sur l’impératif d’opposer une riposte ferme au discours israélien qui rejette la solution à deux États – solution que la la Communauté internationale considère comme un règlement « équitable, viable et définitif » du conflit au Proche-Orient.

Attaf a fait cette déclaration hier, mardi 23 janvier 2024 lors de son allocution devant le Conseil de sécurité de l’ONU réuni pour examiner la situation en Palestine occupée et dans la bande de Gaza, qui subit depuis plus de 100 jours une agression inique.

Pour commencer son discours, M. Attaf a transmis un message de remerciement que le président Abdelmadjid Tebboune a adressé au Secrétaire général, Antonio Guterres, ainsi qu’autres organes de l’ONU, pour « les efforts qu’ils ne cessent de consentir en vue d’atténuer les tragédies qui s’abattent sur Gaza ».

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« Nous devons, en ces heures décisives, à contrer les illusions dont se nourrit l’occupant israélien colonialiste pour renforcer sa sécurité en anéantissant le projet national palestinien », a soutenu le MAE algérien.

« Nous nous devons aussi, a-t-il poursuivi, de contrecarrer les campagnes de confiscation et d’annexion des terres palestiniennes, et d’implantation et d’expansion de colonies israéliennes, dans une tentative d’empêcher l’établissement d’un État de Palestine indépendant et souverain ».

Les solutions que propose l’Algérie pour un règlement définitif du conflit arabo-israélien

Partant de toutes ces considérations, l’Algérie a réaffirmé sa revendication de tenir une Conférence internationale pour la paix, sous l’égide des Nations unies, où il sera question de mettre fin au conflit arabo-israélien de manière définitive, et ce en mettant en œuvre la solution à deux États.

A ce propos, Ahmed Attaf a appelé l’ONU et le Conseil de sécurité à « répondre avec fermeté aux voix israéliennes qui clament haut et fort leur rejet de cette solution et aux positions qui font fi du consensus international et dénigrent la Légalité internationale ».

Évoquant les obligations que la conjoncture actuelle impose envers Gaza, Attaf a affirmé que « la priorité majeure est au cessez-le-feu dont les atermoiements (retard) pour sa mise en œuvre sont fustigés de jour en jour, tout comme sont critiqués les prétextes réfutables avancés pour justifier ces lenteurs ».

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« Il ne peut y avoir d’objectifs plus suprêmes que celui de mettre fin à l’agression, à l’extermination, à la déportation, à la famine, à la destruction et à la profanation », pour que « les efforts diplomatiques de règlement du conflit arabo-israélien soient davantage efficaces et efficients », a fait savoir M. Attaf.

En conclusion de son allocution, le MAE algérien a déclaré : « Il nous est impardonnable de laisser l’objectif de paix et de sécurité au Proche-Orient à la merci de l’occupant israélien, et lui permettre d’en disposer à sa guise, d’en faire un fonds de commerce, de l’utiliser pour soudoyer qui il veut et d’en user et abuser pour faire pression sur qui bon lui semble ».