High-tech

Comment Bluesky repense les réseaux sociaux traditionnels

La décentralisation ajoute de nouvelles fonctionnalités, comme la portabilité, à savoir la possibilité de passer d’un service à l’autre sans devoir tout abandonner, comme nous pouvons changer d’opérateur de téléphonie mobile sans perdre notre numéro de téléphone. « Chez Bluesky, nous abordons ce défi du point de vue du marché, explique Jay Graber, la jeune trentenaire au poste de CEO depuis l’été 2021. L’algorithme d’une plateforme sociale est responsable de la sélection du contenu de votre flux. Notre objectif n’est pas de créer tous les algorithmes en interne, mais de permettre à la communauté des développeurs d’apporter de nouveaux algorithmes aux utilisateurs. »

L’algorithme, plus que le type de contenu ou l’apparence de l’application, est au cœur des médias sociaux car il détermine la manière dont nous y consacrons notre attention. Malheureusement, il y a généralement très peu de transparence actuellement sur la manière dont les choses sont sélectionnées ou sur la raison pour laquelle le contenu nous est montré.

50 000 utilisateurs aujourd’hui

L’ambition de Bluesky est d’assembler une architecture qui compose des services tiers en une expérience utilisateur transparente, car un écosystème ouvert est susceptible d’évoluer plus rapidement qu’une approche unique de curation ou de modération développée au sein d’une seule entreprise.

En créant des interfaces pour l’innovation dans ces domaines, Bluesky espère offrir une expérience sociale dynamique et axée sur l’utilisateur. En développement depuis 2019, Bluesky compte aujourd’hui quelque 50 000 utilisateurs, encore loin d’atteindre une taille critique et de motiver le grand public. Cela ne semble pas être l’objectif de Bluesky pour l’instant, puisque le réseau social distribue les invitations au compte-gouttes, seules les personnes cooptées pouvant y accéder. Les utilisateurs qui souhaitent tenter l’expérience peuvent toujours s’inscrire sur la liste d’attente du service, où plus d’un million deux cent mille personnes feraient déjà la queue.