France

Visite de Charles III en France : En pleine colère sociale, une venue « dans le viseur » des manifestants

Avant la visite royale, les syndicats préviennent. « Nous continuerons à nous mobiliser (contre la réforme) et cette visite sera dans notre viseur », ont averti Mathieu Obry (Confédération générale du travail) et Yvan Fort (Force ouvrière) dans le quotidien Sud-Ouest cette semaine.

« Il est quasiment certain que le roi ne pourra pas prendre le tramway » à Bordeaux comme il le prévoyait, a aussi anticipé Pascal Mesgueni, délégué de la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens (CFTC) à la régie de transports Transports Bordeaux Métropole (TBM). Charles III effectue du 26 au 29 mars sa première visite d’Etat à l’étranger en tant que souverain. Outre un dîner organisé au château de Versailles, il se recueillera à l’Arc de Triomphe à Paris avant de s’adresser au Sénat, une première pour un monarque britannique. Il se rendra également à Bordeaux où il doit circuler en tram.

« Une bonne vieille grève générale » pour accueillir Charles III

Emmanuel Macron « est assurément plus à l’aise avec les monarques qu’avec les élus du peuple auxquels il dénie le droit de voter sur sa réforme des retraites », a taclé Ian Brossat, porte-parole du PCF, après l’adoption au forceps de ce texte via l’arme constitutionnelle du 49.3. Le sénateur socialiste Rémi Cardon a, pour sa part, laconiquement observé qu’ « il n’y aura pas de bain de foule » de Charles III et Emmanuel Macron.

A l’extrême gauche, le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) Olivier Besancenot a résumé, hilare, le 3 mars sur France Info : Charles III, « on va l’accueillir avec une bonne vieille grève générale ! » Si le préfet de police de Paris Laurent Nunez s’est dit « très serein » sur BFMTV avant le déplacement, Buckingham Palace garde cependant un œil inquiet sur les manifestations, rapporte le Daily Mail qui évoque des précautions logistiques supplémentaires.