France

Rennes : Des incidents « inadmissibles » à l’université Rennes-2 sur fond d’élections étudiantes

Elle « condamne avec la plus grande fermeté ces actes inadmissibles et tient à réaffirmer avec force son attachement à la liberté syndicale ». La présidence de l’université de Rennes-2 va effectuer un signalement auprès du procureur de la République après un incident survenu mardi dans un local syndical, a-t-elle annoncé mercredi. « Une altercation entre militant-es, dont certain-es extérieur-es à l’université, a eu lieu sur le campus de Villejean. Le local syndical de la FAHB (Fédération des associations de Haute-Bretagne, N.D.L.R.) a été dégradé et leurs militant·es violemment pris·es à partie », écrit la présidence de l’université.

« Des militants de la FAHB (…) ont subi des violences physiques et psychologiques sans précédents et notre local a été saccagé et souillé sous nos yeux avec la complicité de l’Union Pirate », un autre syndicat de Rennes-2, a affirmé la FAHB, affiliée à la FAGE (Fédération des associations générales étudiantes), dans un communiqué.

Vers le dépôt de trois plaintes

Lola Blandin-Bourgeon, présidente de la FAHB, dont une délégation a été reçue mardi après-midi par la présidence, a affirmé que trois plaintes devaient être déposées : l’une par une militante qui « s’est vue signifier sept jours d’ITT », l’une par la présidente elle-même, notamment pour pressions physiques et psychologiques, une troisième pour les dégradations subies dans le local syndical. « Les accusations de la FAHB (…) sont mensongères », a affirmé de son côté l’Union Pirate dans un communiqué. Le syndicat « n’a ni appelé, ni participé à l’envahissement de leur local » mais a « immédiatement alerté la présidence de l’Université des évènements en cours ».

« Nous déplorons (…) cet évènement malheureux sans lien avec les élections étudiantes et nous appelons à cesser cette instrumentalisation électorale et politique », conclut l’Union Pirate. Ces faits se sont déroulés dans le contexte des élections des représentants étudiants, ouvertes lundi. Les deux protagonistes sont représentés dans différentes instances de l’Université où la FAHB est minoritaire.

« Les campus universitaires doivent demeurer des lieux d’enseignement et de recherche, de diffusion des savoirs et de débats, où les violences verbales et physiques n’ont pas leur place », a souligné la présidence de l’université.