France

Rennes : De nouveaux marquages au sol pour « apaiser » la circulation près du métro

De petits arcs de cercle blancs ont fait leur apparition ces derniers jours sur le sol du quai Chateaubriand, à Rennes. Installés sur la route, à la sortie de la nouvelle station de métro, ils visent à protéger la traversée des piétons entre la place Saint-Germain, où se tient un marché chaque mercredi, et la passerelle franchissant la Vilaine. Cette nouvelle peinture précédée d’un panneau d’information est censée créer une « zone de rencontre » où la circulation serait apaisée et les piétons plus sereins. Ce dispositif voulu par Rennes Métropole devrait bientôt être déployé aux abords d’autres stations de métro comme « à la gare et au Colombier », selon les services. Mais est-ce bien efficace ?

Inscrite au Code de la route depuis 2008, la zone de rencontre a déjà été testée à Rennes. La plus « connue » est sans doute celle de République, qui voit chaque jour passer des milliers de piétons circulant vers la place de la Mairie. Sur une bande large de plusieurs dizaines de mètres, les marcheurs ont la possibilité de traverser où ils veulent. Les cyclistes, motards ou automobilistes, qui sont limités à une vitesse de 20 km/h, doivent leur laisser la priorité. Le problème à Saint-Germain, c’est que personne ou presque n’a remarqué de changement.

Des priorités séchées et même des insultes

En quelques minutes passées à observer le nouveau dispositif, nous n’avons observé aucun changement. Pas un automobiliste ne roulait à 20 km/h. Certains ont même allègrement séché la priorité aux piétons qui attendaient pour s’engager. Et des cyclistes ont contourné des personnes pourtant déjà sur le passage. On va même oser une confidence. C’est ici même qu’un artisan trop pressé nous a insultés quand il a dû nous laisser passer.

D’après l’association Rayons d’action, c’est l’aménagement de la zone qui pose problème. « Les signaux contradictoires y sont nombreux, à commencer par ces barrières, ainsi que ce passage piéton qui n’a pas lieu d’être », a expliqué le collectif sur Twitter.