France

Rencontre entre l’Arabie saoudite et les Etats-Unis pour «mettre fin à la guerre» au Yémen

La situation au Yemen et au Soudan étaient au menu de cette rencontre dimanche soir sur fond de tensions entre Ryad et Washington qui sont pourtant de proches partenaires économiques et politiques. Mais depuis plusieurs mois, l’administration du président américain Joe Biden, accuse la riche monarchie pétrolière du Golfe de violations des droits humains et de connivence avec la Russie sur les prix du brut.

Le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche Jake Sullivan et le prince Mohammed, dirigeant de facto du royaume, ont abordé «les progrès significatifs réalisés dans les pourparlers visant à consolider la trêve au Yémen» et à «mettre fin à la guerre», a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.

L’Arabie saoudite dirige depuis 2015 une coalition militaire au Yémen voisin pour appuyer les forces pro-gouvernementales contre les rebelles Houthis, soutenus par l’Iran.

Pays le plus pauvre de la péninsule arabique, dévasté par plus de huit ans de guerre, le Yémen connaît une période d’accalmie depuis une trêve négociée par l’ONU en avril 2022, toujours globalement respectée sur le terrain malgré son expiration officielle en octobre.

Des négociations ont repris le mois dernier entre Saoudiens et Houthis à Sanaa, la capitale du Yémen prise par les rebelles en 2014.

Ces nouveaux pourparlers, qui n’ont pas abouti à des décisions concrètes, ont eu lieu en plein réchauffement diplomatique entre les Saoudiens et le régime iranien, bête noire de Washington.

La visite du conseiller américain intervient également au moment où l’Arabie saoudite accueille des négociations préliminaires sur une trêve au Soudan, après plus de trois semaines de combats violents entre militaires et paramilitaires.

Ces discussions n’ont pas permis de «progrès majeurs» pour l’instant, a affirmé lundi à l’AFP un diplomate saoudien.

Outre les dirigeants saoudiens, le haut responsable américain a rencontré les conseillers à la sécurité nationale de deux autres partenaires stratégiques, les Emirats arabes unis et l’Inde, «pour faire avancer leur vision commune» sur le Moyen-Orient.

Selon le site américain Axios, la visite de Jake Sullivan doit aussi porter sur la possibilité de «normalisation entre l’Arabie saoudite et Israël» ainsi que sur un projet d’interconnexion ferroviaire entre pays arabes facilitant le commerce avec l’Inde.