France

Réforme des retraites : La grève à la raffinerie de Donges se poursuit pour une cinquième semaine

Ça continue, pour une cinquième semaine consécutive. La grève contre la réforme des retraites du gouvernement, entamée le 7 mars à la raffinerie TotalEnergies de Donges (Loire-Atlantique), est reconduite sur ce site, a-t-on appris vendredi auprès des syndicats. « Les organisations syndicales CGT et CFDT appellent à la reconduction du mouvement jusqu’à vendredi prochain. La “démocrature” mise en place par le binôme Borne-Macron ne nous fait pas reculer, n’entame pas notre détermination, donc le mouvement de grève continue », a annoncé Fabien Privé Saint-Lanne, délégué syndical CGT (majoritaire), à la sortie de l’assemblée générale hebdomadaire.

« Nous avons subi les réquisitions, les menaces vis-à-vis de nos collègues sous-traitants, le chantage à l’emploi, le chantage à l’investissement. Rien n’entame la détermination des grévistes », a poursuivi Fabien Privé Saint-Lanne, une semaine après la réquisition de salariés grévistes sur ce site. « Les réquisitions aujourd’hui sont terminées, après avoir livré partiellement un lot d’essence au sein du dépôt de Vern-sur-Seiche (Ille-et-Vilaine) qui alimente la Bretagne », a-t-il précisé, déplorant cependant que des grévistes du dépôt pétrolier SFDM, voisin de la raffinerie, soient « réquisitionnés tout le week-end ».

La rencontre entre Borne et l’intersyndicale très attendue

La position de FO était légèrement différente de celle de la CGT et de la CFDT à l’issue de l’assemblée générale. Ce syndicat n’appelle à la grève que jusqu’à mercredi 5 avril, pour exiger des réponses à l’issue de la rencontre entre Elisabeth Borne et l’intersyndicale. « On veut avoir clairement un visuel mercredi soir, à l’issue de la rencontre, mais la mobilisation, la détermination au sein de notre équipe ne faiblit pas, bien au contraire », a détaillé Marin Guillotin, représentant syndical FO à la raffinerie.

Marin Guillotin avait apporté avec lui les débris d’une grenade de désencerclement et d’une grenade lacrymogène déclarant : « ce n’est pas avec des choses comme ça qu’on permettra le dialogue ». « Il appartient au gouvernement de prendre très clairement ses responsabilités, c’est-à-dire de retirer le texte (sur la réforme des retraites, ndlr), et ensuite peut-être recréer un lien avec les organisations syndicales », a ajouté Marin Guillotin.