France

Réforme des retraites : Darmanin défend sa gestion du maintien de l’ordre en manifestation devant Alliance

Circulez, il n’y a rien à voir. Face aux nombreuses critiques concernant le maintien de l’ordre lors des manifestations contre la réforme des retraites ou contre les mégabassines à Sainte-Soline, le ministre de l’Intérieur reste droit dans ses bottes. « Ce qui se joue, c’est la conception que nous avons de l’Etat de droit, a estimé Gérald Darmanin jeudi en clôture du congrès du syndicat de police Alliance, où il a reçu un accueil chaleureux. Ce qui se joue, ce sont les institutions de la République (…). La police est le rempart aux attaques contre les lieux démocratiques. »

Les sujets de conflits, comme la réforme des retraites ou « les mégabassines », « on peut en parler, mais on ne peut pas en découdre », a-t-il martelé. « Si on pense, a poursuivi Gérald Darmanin, que c’est la force violente (…) qui doit faire gagner les causes (…), alors il n’y a plus de République, plus de démocratie. Et, c’est la loi du plus fort qui l’emporte ». Avant d’ajouter : « Si les biens ne méritent pas qu’on les protège, si les symboles de la République ne méritent pas qu’on les protège, si les agriculteurs ne méritent pas qu’on protège leur outil de production et qu’il y a eu des décisions de justice (…) alors c’est plus la peine de voter aux élections, de faire des lois ».

Revenir sur la loi anticasseurs

Très élogieux à l’égard du ministre, le secrétaire général d’Alliance, Fabien Vanhemelryck, a réclamé une « nouvelle loi anticasseurs », afin d’avoir « les moyens juridiques et techniques de prévenir les violences lors des manifestations et de sanctionner leurs auteurs ». Une demande approuvée par le ministre : « Oui, il faudra revenir sur la loi anticasseurs ».

Soucieux de marquer son soutien aux policiers, le ministre a multiplié les déclarations d’amour et les remerciements à leur endroit : « Ce qui m’éructe (sic) le plus, ce sont des femmes et des hommes qui remettent en cause votre loyauté à l’Etat de droit, la République, la loi ». « J’aime la police nationale, parce que j’aime la République », a-t-il ajouté sous les applaudissements nourris.

Sur la même ligne que le ministre ces derniers jours, Fabien Vanhemelryck a brocardé la Nupes, « un melting-pot de partis politiques à la botte de la France insoumise, un parti antiflics, républicain à géométrie variable, qui prône tout ce que nous détestons aujourd’hui ». Il s’est félicité de la constitution d’un « bloc majoritaire » constitué de 13 organisations syndicales de la police, à ses yeux, « antithèse » de la Nupes.