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Récit d’une soirée pas comme les autres pour Wembanyama et les Spurs

Eruption volcanique et douche à la bière. L’image tient plus d’une qualification de l’équipe d’Angleterre pour la finale de la Coupe du monde, mais c’est pour une tout autre raison, du basket, et dans un tout autre lieu, à San Antonio, au Texas, que le houblon a coulé à flots mardi soir dans l’un des pubs de la ville. Les fans de l’équipe locale des Spurs ont en effet eu le bonheur d’assister à la grande loterie NBA et de découvrir que leur franchise venait d’hériter du premier choix de la Draft 2023, l’une des plus suivie de l’histoire de la Ligue, et qu’ils allaient donc accueillir le Français Victor Wembanyama, véritable star aux Etats-Unis alors qu’il évolue encore cette saison en Jeep Elite.

Après Tony Parker, légende vivante des Spurs, voilà donc un « petit » (façon de parler, le gamin de 19 ans fait 2,19 m) nouveau frenchy qui va débarquer au Texas en portant avec lui tous les espoirs de gloire des millions de fans. Avec Wembanyama, à qui tout le monde promet un avenir radieux, LeBron James lui-même l’ayant qualifié d’alien, les Spurs rêvent de revenir sur le devant de la scène rapidement.

Ce n’est pas pour rien que Peter J. Holt, le représentant des Spurs mardi soir à Chicago, où le tirage au sort avait lieu, a laissé éclater sa joie comme s’il venait de gagner au loto (ce qui est un peu le cas, en fait, puisque avec Wembanyama, la franchise texane voir sa valeur augmenter de 500 millions de dollars). « Woo, let’s go, wooooo ! », a-t-il hurlé avant de prévenir : « Je vais m’évanouir ! Il y a tellement de gens qui nous suivent, une ville, des fans. Je suis très heureux pour eux. »

« Soyez prêts ! », annonce Wembanyama

Du côté du joueur, tranquillement installé avec sa famille et des amis (dont Kylian Mbappé) à plus de 7.000 kilomètres de là, dans la boutique Nike des Champs Elysées, la joie est plus contenue mais le plaisir est réel. « Je l’avais dit, je l’avais dit ! », a réagi « Wemby » avant de lever les bras au ciel, preuve que la destination semble lui convenir, lui qui a déclaré quelques minutes plus tard « adorer le Texas ». Là-bas, celui qui est censé faire passer le basket dans une nouvelle dimension retrouvera un vieux loup de mer de la NBA, l’immense Greg Popovich, 74 ans, qui a écrit l’une des plus belles pages des Spurs avec Tony Parker dans les années 2000.

« Etre coaché par Popovich, l’un des plus grands entraîneurs de l’histoire, ce ne serait pas mauvais du tout », nous disait justement le consultant NBA de beIN SPORTS, Chris Singleton, mardi. Popovich, que certains disaient sur le point de raccrocher, devrait finalement prolonger l’aventure afin de redonner aux Spurs leurs lettres de noblesse sous la houlette de Wembanyama. C’est en tout cas le souhait émis dès mardi soir par le joueur des Metropilitans 92 à ESPN : « Je vais tout faire pour gagner le plus de matchs que je peux et pour décrocher une bague (le titre de champion NBA) le plus vite possible. Soyez prêts ! ».