France

Paris : Des influenceurs payés par les opérateurs pour influencer le vote sur les trottinettes

Tous les coups sont permis. Depuis l’annonce de la votation organisée par la Mairie de Paris pour l’interdiction ou non des trottinettes en libre-service dans la capitale, les opérateurs et la Mairie de Paris se livrent une lutte féroce.

A quelques jours de la votation, le dimanche 2 avril, les opérateurs ont lancé une nouvelle salve. En effet, sur le réseau social TikTok, plusieurs influenceurs importants se sont lancés dans la campagne pour inciter les jeunes à aller voter en faveur du maintien des trottinettes en « free floating ».

Des mentions « Partenariat rémunéré » oubliées

Plusieurs gros comptes, parmi lesquels Lou Pernaut (1,4 million d’abonnés), Ethan Berrebi (1,9 million) ou encore Rayalix (589.000 abonnés) ont affiché le slogan #sauvetatrott et font ouvertement la promotion de ces engins.

Or, comme l’a repéré le journaliste Vincent Manilève, une partie de ces vidéos et promotions ne comportaient pas la mention « partenariat rémunéré » à leur publication, comme l’exige la loi dans le cas de posts sponsorisés. Le journaliste précise toutefois sur Twitter que cette mention a été rajoutée « plusieurs heures après » sur les manquantes.

Selon BFM qui a contacté les opérateurs, l’entreprise Lime reconnaît son rôle et celui des deux autres opérateurs présents dans la capitale, Dott et Tier, dans cette campagne destinée à influencer le vote : « Nous sommes dans un effort d’informer sur l’existence du vote », explique l’opérateur à nos confrères, ajoutant qu’il souhaite une votation citoyenne « la plus représentative possible ».

En plein examen de la proposition de loi sur les influenceurs

Car la visibilité de ce référendum est l’un des sujets de discorde entre ces opérateurs et la Mairie de Paris. Uniquement sur la base d’un vote physique et dans les mairies d’arrondissement dimanche prochain, Tier, Dott et Lime regrettaient, il y a peu à 20 Minutes, que la Mairie de Paris « invisibilise le vote » pour assurer une victoire du contre, plébiscité par David Belliard, adjoint d’Anne Hidalgo en charge des mobilités.

Le même David Belliard qui ne devrait pas manquer de reprendre les opérateurs sur cette campagne hors des règles, lui qui les avait déjà attaqués sur un « achat de voix ».

Une information qui fait directement écho à une autre actualité puisqu’une proposition de loi visant à encadrer les publicités des influences est examinée cette semaine à l’Assemblée nationale.