France

Meurtre de Julie Douib : Perpétuité requise contre l’ex-compagnon, Bruno Garcia-Cruciani

Vendredi, l’avocate générale a requis la réclusion criminelle à perpétuité à l’encontre de Bruno Garcia-Cruciani, 46 ans, accusé d’avoir tué son ex-compagne, Julie Douib, en 2019 à l’Ile-Rousse, en Corse. « Je vous demande de le déclarer coupable et je requiers la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de sûreté maximale de 22 ans », a déclaré aux jurés de la cour d’assises de Corse-du-Sud Catherine Levy, l’avocate générale.

« C’est une exécution pure et simple », a martelé la magistrate dans ses réquisitions, assurant que ce dossier « ne présente pas de difficultés ». « Bruno Garcia-Cruciani n’a pas laissé une seule chance à Julie Douib de s’en sortir », a assuré la voix du ministère public, rappelant que l’accusé « a traqué » la jeune femme de 34 ans avant de l’abattre le 3 mars 2019.

L’acte est prémédité selon le parquet

« N’importe quel humain demande pardon, exprime des regrets, là, il n’y a rien », a-t-elle tranché. « Le seul fait de se présenter à la porte de quelqu’un avec une arme chargée constitue la préméditation », a insisté la magistrate.

Pour souligner encore cette préméditation, elle a égrainé les recherches sur Internet effectuées avant les faits par l’accusé sur la « peine pour homicide volontaire » ou comment « partir vivre en Thaïlande ». Circonstances également aggravantes, la vente de ses véhicules et le fait d’avoir confié les passeports des enfants à sa « tata de cœur » avant les faits.

Plus tôt, Me Francesca Seatelli, avocate des deux fils de 12 et 14 ans du couple, avait appelé la cour à les « protéger de leur père », décrivant des garçons « terrifiés à l’idée que leur père sorte de prison et vienne les chercher ».

Bruno Garcia-Cruciani a « constamment utilisé » ses enfants « comme un propriétaire » et veut « les récupérer pour lui, pas pour eux », a souligné l’avocate, décrivant « un homme dangereux ». « Mes enfants ? Ça fait quatre ans que je n’ai pas de nouvelles », a beaucoup répété l’accusé. « Quand on aime ses enfants, on ne leur enlève pas leur mère », a rétorqué Me Seatelli.