France

Manifestation à Lyon : « Sur les violences, il y a une grande responsabilité du président de la République »

Au lendemain d’une nouvelle soirée de violences à Lyon, en marge de l’allocution télévisée d’Emmanuel Macron, l’adjoint à la sécurité Mohamed Chihi a condamné les actes des « casseurs qui veulent détruire pour détruire ». « Aucune violence n’est tolérable, aucune violence n’est acceptable », a-t-il déclaré devant la presse, déplorant que « deux symboles de nos institutions » aient été « attaqués ».

« La violence est une impasse dans la lutte contre cette réforme des retraites. Elle ne mènera à rien. Il faut lutter pacifiquement », estime-t-il avant d’en « appeler à la désobéissance, mais surtout pas à la violence ».

« La situation n’est pas tenable »

Mais l’élu tient à souligner une réforme « injuste ». « Le président de la République a marché sur nos institutions, sur les corps intermédiaires. Il a rendu inefficace l’ensemble des échelons susceptibles de capter le mécontentement et de canaliser les énergies négatives », ajoute-t-il avant d’enfoncer le clou : « Il y a une grande responsabilité sur ces violences de la part du président de la République et du gouvernement ».

Face à la « tension qui ne redescend pas », Mohamed Chihi appelle Emmanuel Macron à « ouvrir un véritable dialogue » et à « revenir à la table des négociations ». « Car la situation n’est pas tenable, argumente-t-il. Les habitants voient leur cadre de vie systématiquement dégradé. Nos agents sont systématiquement à pied d’œuvre pour tout remettre en ordre. Et tous ses efforts sont systématiquement détruits par des prises de parole qui mettent de l’huile sur le feu. »

A Lyon, la mairie évalue à 40.000 euros le surcoût « rien que pour effacer » les tags inscrits sur les façades des édifices depuis le début des manifestations. Elle n’a, en revanche, pas livré de chiffres concernant les remplacements des mobiliers urbains dégradés puisque cela ne concerne pas sa compétence.