France

Lyon : Le black bloc « composé d’assassins potentiels » selon le chef de la sûreté

Le 1er mai, soixante-six individus ont été interpellés à Lyon après le saccage de la ville, en marge de la manifestation contre la réforme des retraites. Si vingt-sept ont été relâchés sans poursuite, faute de preuve pouvant permettre de les inculper, trente-huit seront jugés en comparution immédiate ces prochains jours, dont huit ce mercredi après-midi.

Lundi, les casseurs étaient deux fois plus nombreux que lors des précédentes manifestations. « 2.000 individus à risque dont 1.000 black blocs » se sont postés en tête de cortège, fracassant tout sur leur passage. Sans parfois que les forces de l’ordre n’interviennent. Ou tardivement.

Des forces de l’ordre passives ?

Interrogé par Le Progrès sur la « passivité » des policiers, le directeur de la sûreté départementale du Rhône a répondu que « la priorité absolue » était « toujours la sauvegarde de la vie humaine ». « Le black bloc est composé d’assassins potentiels », argumente Nelson Bouard auprès du quotidien régional, précisant que les casseurs au « mode de fonctionnement parasitaire » n’avaient pas hésité « à se mettre au plus près des syndicats ou des familles, pour s’en servir de boucliers ».

« Nous avons pu laisser brûler des objets sur la voie publique lorsqu’il n’y avait pas de risque de propagation, car les pompiers auraient pu devenir des cibles et l’arrivée d’un fourgon-pompe aurait pu être dangereuse dans la foule », justifie-t-il encore en guise d’exemple.

La Sûreté du Rhône fait par ailleurs état de dix-neuf policiers blessés, dont l’un souffrant de plusieurs fractures qui a été opéré mardi. « On déplore aussi d’autres fractures, des brûlures… Cela témoigne que nos agents ont été très loin d’être passifs, conclut-il. Ils ont été très courageux. »