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Libération de la parole antimusulmane en France : la Grande Mosquée de Paris inquiète

Le recteur de la Grande mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, a récemment adressé une lettre au président de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel et du numérique (Arcom), Roch-Olivier Maistre. Dans cette lettre, il exprime l’inquiétude croissante des musulmans de France face à la libération et à la banalisation de la parole antimusulmane dans les médias.

La Grande mosquée de Paris, dans un communiqué récent, a exprimé son extrême préoccupation face à la propagation progressive de discours racistes et haineux à l’encontre des musulmans en France. Cette montée en flèche des actes et des discours portant atteinte aux groupes, aux individus et aux biens en raison de leur appartenance religieuse est devenue une source d’inquiétude majeure.

Ces événements surviennent dans un contexte de conflit entre le Hamas et Israël, ce qui ne fait qu’aggraver les tensions au sein de la société française. Le recteur Chems-Eddine Hafiz souligne que cette recrudescence de la parole antimusulmane nuit gravement à la coexistence religieuse en France, mettant ainsi en péril la stabilité du pays.

Face à cette situation préoccupante, le recteur de la Grande mosquée de Paris appelle les pouvoirs publics à prendre des mesures immédiates pour lutter contre cette tendance alarmante. Il est essentiel de protéger la cohésion sociale et de prévenir une escalade des tensions dans un moment déjà marqué par des événements tragiques au Proche-Orient.

La Grande mosquée de Paris dénonce également certains propos scandaleux tenus par des personnalités politiques et médiatiques. Selon elle, ces déclarations visent à discréditer les citoyens musulmans et à les exclure de la communauté nationale. Cette attitude est contraire aux valeurs de tolérance et de respect de la diversité qui sont chères à la République française.

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Réaction du Conseil français du culte musulman (CFCM)

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) s’est également exprimé sur la question en dénonçant les propos de l’avocat Arno Klarsfeld. Celui-ci avait fait référence à une prétendue « minorité musulmane agissante » en matière d’antisémitisme, ce qui a suscité de vives réactions.

L’Autorité de régulation de l’audiovisuel et du numérique (Arcom) a été saisie des déclarations d’Arno Klarsfeld, ainsi que de celles de l’éditorialiste Pascal Perri. Ce dernier avait évoqué sur LCI un prétendu « antisémitisme couscous » avant de présenter des excuses ultérieurement. L’intervention de l’Arcom est essentielle pour garantir le respect des normes éthiques dans les médias.

Le recteur de la Grande mosquée de Paris souligne dans son communiqué que les médias ne peuvent en aucun cas être les vecteurs d’une telle évolution négative. La multiplication, la répétition et la gravité de ces propos scandaleux dans certains médias et par certaines personnalités médiatiques sont incompatibles avec les valeurs fondamentales de la France, telles que la liberté d’expression et le débat d’opinion.

Enfin, la Grande mosquée de Paris se réserve le droit de porter plainte contre les personnalités tenant de tels propos diffamatoires. De plus, elle sollicite la haute autorité pour qu’elle agisse de manière plus ferme contre ces dérives inacceptables, en les sanctionnant de manière appropriée pour empêcher qu’elles ne se reproduisent.

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