France

L’exécutif définit un cap pour l’industrie verte

Après la bataille des retraites, l’exécutif repart au combat, cette fois sur l’industrie verte. Crédit d’impôt, réduction des délais d’autorisation, sites industriels clés en main… Les ministres de l’Economie, Bruno Le Maire, et de l’Industrie, Roland Lescure, détailleront les mesures phare du texte déjà dévoilées par le président Emmanuel Macron, engagé depuis plusieurs jours dans une séquence vantant l’attractivité et la réindustrialisation du pays.

Espérant retrouver de l’élan après la difficile réforme des retraites, l’exécutif estime que sa politique pour inverser un demi-siècle de désindustrialisation commence déjà à porter ses fruits. Citant la création de 200 usines et 80.000 emplois en deux ans, Bruno Le Maire a souligné que « ce n’était pas arrivé depuis des décennies en France », lundi en marge du sommet « Choose France » sur l’attractivité française.

Un plan à coût nul pour soulager les finances publiques

« Nous voulons maintenant accélérer en utilisant (…) le changement climatique comme levier de décarbonation et de réinvestissement en France », a-t-il ajouté. Pour favoriser les nouvelles implantations de sites industriels, le projet de loi entend raccourcir, en les divisant par deux, les procédures d’autorisation, à neuf mois maximum.

Des subventions à la décarbonation sont par ailleurs prévues pour les industries existantes, ainsi que 700 millions d’euros en faveur de la formation. Le gouvernement souhaite toutefois que les mesures en faveur de l’industrie verte se fassent à coût nul pour des finances publiques mal en point, qu’il s’est engagé à redresser sur les prochaines années. Les questions de chiffrage seront débattues dans le cadre de la prochaine loi de finances.

Le camp présidentiel, dépourvu de majorité absolue à l’Assemblée nationale où le projet de loi arrivera le 17 juillet selon Bercy, devra aussi convaincre au-delà de ses bancs pour faire adopter son texte.