France

L’Etat condamné pour défaut de contrôle après des images de maltraitance animale dans un abattoir aveyronnais

Des agneaux abattus sans être étourdis, ou saignés sans être immobilisés correctement., d’autres boitant puis agonisant dans des stalles. En juin 2020, l’association L214 diffusait les images choquantes tournées par ses militants dans l’abattoir ruthénois de l’Arsac, dans l’Aveyron.

Dans le fief du Roquefort, l’affaire avait fait grand bruit, conduisant le ministre de l’Agriculture de l’époque, Didier Guillaume, à faire fermer temporairement la chaîne d’abattage. Dans cette affaire, les défenseurs des animaux avaient décidé de poursuivre l’Etat pour avoir laissé la situation dégénérer dans cet établissement spécialisé. Ils ont obtenu gain de cause. Le tribunal administratif de Montpellier a condamné l’Etat à verser 3.000 euros à L214, ainsi que 1.500 euros pour couvrir les frais de procédure.

« Insuffisance des contrôles »

Dans son jugement, qui est encore susceptible d’appel, le tribunal conclut à « une faute de l’Etat dans l’insuffisance de ses contrôles de la réglementation relative à la protection animale ». Une inspection menée dans l’abattoir en 2016 par les services vétérinaires avait relevé les mêmes « manquements graves » pointés par l’association en 2020. Mais aucun suivi sérieux n’a eu lieu pour s’assurer que des mesures correctives avaient été prises ou pas. Les images montrent que non.

Dans le volet pénal du dossier, l’ancien gérant de l’abattoir et deux de ses employés doivent être jugés d’ici la fin de l’année devant le tribunal correctionnel de Rodez.