France

Ile-de-France : Valérie Pécresse veut une meilleure qualité de service dans les transports

La présidente d’Ile-de-France Mobilités, Valérie Pécresse, veut une amélioration de la qualité de service dans les transports en commun de la région, maintenant que la régularité s’est améliorée après quelques mois difficiles, a-t-elle indiqué ce mercredi.

« J’attends des engagements précis, un plan de retour à la normale pour la qualité de service perçue par les usagers dans leurs déplacements quotidiens », a-t-elle déclaré après avoir reçu les dirigeants de la RATP et la SNCF pour un point d’étape.

L’information aux voyageurs, cible des critiques

L’élue a cité toute une liste de points « à améliorer ». Pour la SNCF, cela concerne notamment l’information à bord des lignes D, U, T4 et T11, la propreté des trains des lignes E, H, N, P, R, T4 et T11, le contact avec les voyageurs, le fonctionnement des ascenseurs et la disponibilité des caméras de vidéoprotection.

Côté RATP, elle a pointé du doigt l’information des voyageurs des RER (A et B) et des bus, les tags sur les métros, la propreté des tramways et des bus de nuit et l’information des usagers en cas de panne des escalators. Le fonctionnement des automates de vente et des portiques de validation laisserait aussi à désirer.

Une amélioration sur la régularité

La présidente de région a annoncé des crédits supplémentaires pour mettre sur pied « 12 brigades canines supplémentaires (…) pour accélérer la levée du doute en cas de colis abandonné » avant de saluer l’amélioration de la régularité, après un passage à vide au second semestre 2022.

Au dernier point fait début avril, les lignes 3, 6, 8 et 13 du métro étaient notamment « rouges », c’est-à-dire « en difficulté » et les 7, 11 et 12 « fragiles ». La situation s’est dégradée sur la 3. Les lignes B et D du RER étaient considérées comme « en difficulté », et les lignes C et R « fragiles », tandis que les mouvements sociaux restaient préoccupants sur les lignes J et L et n’ont pas cessé depuis.

Alstom et le « scandale vivant »

Du côté des bus parisiens, on en était à 87,5 % du service réalisé, contre 83 % en janvier et 75 % en septembre. « Nous devrons être pas loin des 90 % fin mai », a promis le président de la RATP Jean Castex.

Valérie Pécresse a profité de l’occasion pour dénoncer le « scandale vivant » des retards pris par Alstom pour rénover en profondeur 31 rames du très perturbé RER B, un contrat de 75 millions d’euros attribué en 2017 qui immobilise durablement 6 trains à la fois.

« En lien avec la RATP, j’ai décidé que nous arrêtions cette grosse rénovation pour la remplacer par une rénovation plus légère, pour remettre ces 6 rames sur le réseau », a-t-elle annoncé. Seize rames au total ne seront que rafraîchies, sans climatisation ni vidéosurveillance, en attendant l’arrivée de la nouvelle génération de matériel, selon Ile-de-France Mobilités.