France

Georges Kiejman, grand pénaliste et ancien ministre, est mort à l’âge de 90 ans

Il était notamment célèbre pour avoir été l’avocat la famille de Marie Trintignant, de celle de Malik Oussekine, de Roman Polanski, de Liliane Bettencourt ou encore de Jacques Chirac. L’ancien ministre et maître du droit pénal, Georges Kiejman, est décédé à l’âge de 90 ans mardi matin. Entre 1991 et 1993, il avait été ministre délégué dans les cabinets de Michel Rocard, Edith Cresson et Pierre Bérégovoy.

Né à Paris le 12 août 1932, il est le fils d’un artisan mort en déportation (il se disait d’ailleurs « Juif de la diaspora et berrichon »). Jeune homme pauvre, il fait ses études secondaires à Saint-Amand-Montrond (Cher). Après son diplôme d’études supérieures de droit public, il est avocat à la cour d’appel de Paris dès 1954 et devient deuxième secrétaire de la Conférence du stage.

Redoutable avocat

Au civil, où sa causticité le rend redoutable, il est spécialiste des affaires de propriété littéraire, d’édition, de cinéma, de presse. Il a été notamment l’avocat des éditions Gallimard de longues années comme celui de Gaston Defferre, Simone Signoret, Eugène Ionesco ou Roland Barthes.

Au pénal, il se plaisait à dire que ses clients étaient « atypiques ». Georges Kiejman a ainsi défendu le militant d’extrême gauche Pierre Goldman, acquitté du double meurtre des pharmaciennes du boulevard Richard-Lenoir à l’issue de son second procès en 1976. Il avait aussi représenté les intérêts des Etats-Unis lors du procès de Georges Ibrahim Abdallah, le chef présumé des Fractions Armées révolutionnaires libanaises (FARL), condamné à perpétuité pour les attentats proche-orientaux à Paris en 1986.