France

Effondrement d’un immeuble à Marseille : Deux corps retrouvés dans les décombres

Le bilan de l’effondrement d’un immeuble au 17 rue de Tivoli, dans le centre-ville de Marseille, se précise. Et comme les autorités le craignaient, il est tragique. Vingt-quatre heures après la gigantesque explosion qui a soufflé le bâtiment de quatre étages, « deux corps sans vie » ont été retrouvés dans les décombres, ont annoncé les pompiers peu après 01h00 ce lundi.

« Compte tenu des difficultés particulières d’intervention l’extraction (des corps du site) prendra du temps », ont-ils précisé dans un bref communiqué. Ce sont ensuite les services judiciaires qui seront chargés de l’identification.

Les secours freinés par un incendie

« Cette nuit la peine et la douleur sont grandes », a réagi de son côté le maire de Marseille, Benoît Payan, sur place depuis le début pour coordonner les opérations. « Nous continuons à tout faire pour mener à bien les opérations de secours », a-t-il poursuivi, assurant que « tous les services de la Ville, accompagnés des services de l’Etat, sont toujours, en ce moment même, pleinement engagés pour poursuivre les recherches ».

La procureure de la République de Marseille Dominique Laurens avait indiqué plus tôt dimanche que les secours cherchaient toujours huit personnes présumées disparues. Depuis le début des opérations de secours, le travail des sauveteurs a été freiné par un incendie persistant sous les décombres. L’intervention des chiens de secours a notamment été compliquée par ces conditions très difficiles.

La cause de l’explosion toujours inconnue

Les huit disparus sont « des personnes d’un certain âge et un jeune couple d’une trentaine d’années », mais il n’y aurait pas d’enfants ou de mineurs, avait précisé Dominique Laurens. Elle a également évoqué une neuvième personne « qui serait actuellement recherchée au niveau du 19 rue de Tivoli ».

La cause de l’explosion était dimanche en fin de journée « impossible » à établir, selon la procureure, notamment en raison de l’impossibilité pour les experts judiciaires d’accéder au site non sécurisé. Mais « le gaz fait partie bien évidemment des pistes », a-t-elle indiqué, comme avant elle le préfet des Bouches-du-Rhône ou l’adjoint chargé de la sécurité à la mairie de Marseille, Yannick Ohanessian, selon qui plusieurs témoins ont évoqué des « odeurs suspectes de gaz ».