France

Deux jeunes britanniques sur trois harcelées au travail

Six ans après le début du mouvement #MeToo, le comportement des hommes n’a pas tellement changé. Selon une étude de la fédération syndicale britannique TUC, publiée ce vendredi, deux jeunes femmes sur trois ont déjà fait l’expérience de harcèlement sexuel ou moral et d’agressions verbales au travail au Royaume-Uni.

Selon la TUC, dont l’étude a sondé 1.000 femmes, moins d’une sur trois dévoile ces incidents parce que les victimes de ces actes pensent qu’on ne les croira pas ou que cela pourrait nuire à leur carrière.

Un projet de loi en train d’être « saboté »

Trois femmes sur cinq, et deux tiers chez les 25 à 34 ans, disent avoir subi du harcèlement sexuel ou moral et des agressions verbales au travail, selon cette enquête. Elle note en plus que dans la grande majorité des cas, ces incidents n’étaient pas isolés et se sont reproduits.

Le secrétaire général de la TUC Paul Novak souligne notamment que « beaucoup de femmes ayant un métier de contact, notamment dans le commerce, ou encore les médecins ou les réceptionnistes, sont souvent l’objet de comportements agressifs de la part de clients et patients ».

Il ajoute que « le harcèlement sexuel ou moral n’a pas sa place dans les lieux de travail moderne ». Par ailleurs, un projet de loi destiné à protéger les travailleurs du harcèlement serait en train d’être « saboté » par des députés conservateurs selon la TUC, qui demande au gouvernement de ne pas céder.