France

Dans l’Hérault, une fresque de 80 km pour dessiner « l’urgence de ralentir »

C’est l’une des dix voies vertes les plus fréquentées de France, foulée chaque année par environ 200.000 personnes, à pied ou à vélo. Longue de 80 kilomètres, située dans parc naturel régional du Haut-Languedoc, la PassaPaïs a repris les chemins empruntés par une ancienne voie ferrée reliant Bédarieux (Hérault) à Mazamet (Tarn).

Créé en 1973, le parc a pour mission d’œuvrer au développement économique, culturel et social du territoire, « tout en préservant et valorisant la richesse de son patrimoine naturel et culturel unique ». Pour fêter ses 50 ans, ses gestionnaires ont eu l’idée de faire appel à six street-artistes, afin d’embellir les différents ouvrages qui la jalonnent : des ponts et des tunnels notamment, mais aussi des bâtiments privés. Et, bien sûr, aucun élément naturel. « Plusieurs artistes reconnus et sensibles aux enjeux environnementaux ont été sélectionnés, évoque le conseil départemental de l’Hérault, propriétaire de diverses infrastructures « revisitées » et embellies. Ils ont travaillé ensemble afin d’imaginer une œuvre collective ».

« L’urgence de ralentir »

« Sous le fil rouge « l’urgence de ralentir », ces artistes portent les valeurs du parc naturel régional et sensibilisent aux enjeux écologiques actuels », détaillent les responsables du parc. A l’image de la fresque inaugurée le 21 mars dans le tunnel de la piscine à Saint-Pons-de-Thomières, où Marianne Villière a représenté poétiquement 18 espèces menacées, vivant dans le parc. Côté Tarn, la fresque sera inaugurée le 30 mars.

Les fresques ont été réalisées comme une ode à l'environnement, pour fêter les 50 ans de la création du parc naturel régional du Haut-Languedoc.
Les fresques ont été réalisées comme une ode à l’environnement, pour fêter les 50 ans de la création du parc naturel régional du Haut-Languedoc. – P.Hilaire / Département 34

Marianne Villière, mais aussi Adec, Clara Langelez, Foa, Nadège Feron et Monsieur BMX ont apporté leur message dans une ode collective à l’environnement. « La réalisation n’a pas toujours été évidente à cette période de l’année (de décembre à mars), ce qui a été un vrai challenge pour tout le monde », évoque le Spot, l’association en charge de coordonner le travail des différents artistes. « Un projet hors norme », pour Laurent pour Kilani, son directeur artistique : « nous avons essayé de glisser des messages de sensibilisation. On s’est amusé à laisser une trace graphique tout au long du tracé ».