France

Chantage à la sextape à Saint-Etienne : Gaël Perdriau « apportera la preuve de son innocence »

Après six longues heures d’interrogatoire, le maire de Saint-Etienne Gaël Perdriau a été mis en examen jeudi pour « chantage » et « soustraction » dans l’affaire du chantage à la sextape. Le lendemain, l’élu est sorti de son silence. « Depuis de longs mois, j’attendais la possibilité de m’exprimer devant la justice. Ce fut certes un moment éprouvant mais il m’a permis de donner tous les éléments en ma connaissance à la justice », a-t-il indiqué dans un communiqué publié ce vendredi en fin d’après-midi, précisant avoir répondu à toutes les questions qui lui ont été posées « sans en éluder une seule ».

« Je note qu’à l’issue de mon interrogatoire de première comparution, sur les six infractions objets de la présente procédure, je fais l’objet d’une mise en examen pour une seule d’entre elles », a encore noté Gaël Perdriau. S’agissant du prétendu détournement de fonds publics qui aurait servi à rémunérer les détenteurs de la vidéo, Gaël Perdriau a été placé sous le statut de témoin assisté. Ce qui indique que les enquêteurs n’ont, à ce stade, pas assez d’éléments probants le concernant.

« Je continue de contester avec la plus grande vigueur cette accusation »

Le maire de Saint-Etienne se défend, toutefois, de tout chantage exercé à l’encontre de Gilles Artigues, ancien premier adjoint filmé à son insu avec un escort-boy. « C’est faux. Je continue de contester avec la plus grande vigueur cette accusation », martèle-t-il, déterminé à « apporter la preuve de (son) innocence au cours de la procédure ».

La veille au soir, les élus de l’opposition ont de nouveau exigé son départ. « Notre ville ne peut pas garder à sa tête, pendant des mois, voire des années, un maire mis en examen, comme si de rien n’était. Pour l’honneur de Saint-Étienne, Gaël Perdriau doit démissionner », a estimé le groupe Saint-Etienne Demain. « Cette situation n’est pas tenable, ont asséné à leur tour les écologistes. Gaël Perdriau devrait s’appliquer à lui-même ce qu’il préconisait pour François Fillon en 2017 : il doit se retirer. » Et de conclure : « Nous demandons à la majorité de se ressaisir si le maire ne le fait pas de lui-même. »