France

Auvergne-Rhône-Alpes : En dix ans, la consommation de cocaïne explose dans la région

Un constat alarmant. À l’occasion de la sortie, lundi, du rapport de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives, Santé publique France s’inquiète de l’évolution de l’offre et de la consommation de cocaïne aux quatre coins de l’Hexagone, ces vingt dernières années. Et plus particulièrement depuis les années 2010.

Que ce soit en poudre, sous forme de galette ou de crack, la consommation de « coke » s’est « démocratisée », s’inquiète-t-elle. Après une relative stabilisation entre 2018 et 2021, les données sont fortement reparties à la hausse depuis, en témoigne le nombre de passages aux urgences. C’est simple, le taux a triplé en douze ans. Aujourd’hui, les urgences enregistrent en moyenne 72 passages chaque semaine, en lien avec la consommation de cocaïne.

Un taux de passage aux urgences multiplié par 20

Si la tendance est la même dans toute la France, « quelques disparités régionales importantes » ont été mises en évidence. C’est le cas en Auvergne-Rhône-Alpes, région ayant enregistré la plus forte augmentation. Ici, le taux de passage aux urgences a été multiplié par 20 en l’espace de douze ans.

En 2022, près de 23 passages aux urgences sur 100.000 résultaient d’une intoxication à la cocaïne, d’une dépendance ou d’un sevrage, contre 1,2 en moyenne en 2010. Mais c’est en Guyane (44 pour 100.000) et en Provence-Alpes-Côte d’Azur (40,8) que les taux restent les plus élevés.