France

Alsace : C’est quoi cette « dalle » à tarte flambée à mettre dans son four ?

Qui dit retour des beaux jours dit… retour des fours à tarte flambée ! En Alsace, il n’est pas rare d’en posséder un chez soi et de l’alimenter au bois pour une cuisson idéale. A condition d’avoir accès à une terrasse ou un espace vert, même si certains l’ont installé dans leur intérieur.

Pour tous les autres donc, reste le four traditionnel. Avec souvent quelques déceptions au moment de la dégustation. Pas de croustillant, une garniture trop ou pas assez cuite, etc. La solution ? « La dalle », soit une plaque de cuisson en argile rouge lancée par une entreprise strasbourgeoise, « Flammekuch Koumpanie ».

<img src="https://1001infos.net/wp-content/uploads/2023/03/alsace-cest-quoi-cette-dalle-a-tarte-flambee-a-mettre-dans-son-four.jpg" alt="Théo Krafft et son père Dominique.
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Théo Krafft et son père Dominique.
– Flammekuch Koumpanie

Depuis septembre, leur produit connaît depuis un succès certain avec déjà « plus de 1.500 unités vendues ». « On était même à cours pendant un moment mais on a refait du stock », sourit Théo Krafft, à l’origine du projet avec son père, Dominique. L’idée leur est venue en pleine visite d’un client de leur agence de publicité. « Ce fabricant de fonds à tartes flambées nous a parlé des fours et des pierres de cuisson qui existaient déjà pour les pizzas et venaient d’Italie. On s’est dit que c’était fou que personne ne propose la même chose en Alsace pour les flams ! »

« Presque aussi bon qu’au four à bois mais avec des avantages »

Restait à trouver le fabricant, localement évidemment. Direction le village de potiers de Soufflenheim. « Ils sont venus me voir et je leur ai dit que c’était faisable mais pas simple car la pièce est grande », retrace Pierre Siegfred. « On a testé plusieurs matières, différents types d’argiles pour finalement trouver un mélange qui ne gondolait pas et un process de fabrication. Je ne dirai pas tout mais il y a une douzaine d’heures de cuisson et avant cela, les pièces doivent rester deux semaines dans des moules en plâtre. »

Le patron de la poterie Siegfried-Burger produit aujourd’hui « 600 pièces par mois et on en a déjà sorti 3.000 ». Il croit beaucoup en cet accessoire culinaire d’un centimètre d’épaisseur pour 40 de large et 35,5 de profondeur. « On mange beaucoup de tartes flambées en Alsace. Si on fait le calcul, ça promet un bel avenir ! ». Et niveau goût alors ? « Ça donne une très bonne flammekueche, croustillante. Je dirais que c’est presque aussi bon qu’au four à bois mais avec des avantages. Là, on peut se mettre devant la télé et surveiller sa température. Alors qu’avec le bois, il ne faut pas se rater ! »

Mais pourquoi ce nom ?

« Il faut mettre le four à minimum 220°C, on conseille 250°C, en cuisson voûte et sole, pas en chaleur tournante. La sole va alimenter la dalle en chaleur et permet une homogénéité du fond de tarte alors que la voûte va cuire la garniture », précise Théo Krafft en citant d’autres atouts de son produit. « OK on n’aura pas le petit goût du bois mais pas celui non plus du brûlé, qui va souvent avec. Et on peut manger des flams sans trop se poser de question, pas besoin de faire chauffer son four à bois une heure. »

C’est d’ailleurs de cette facilité d’usage que vient le nom de la plaque en argile vendue 59 euros… « Dalle parce que hop, j’ai la dalle, je me fais une tarte flambée ! »