Belgique

Vincent Van Peteghem sur les bons d’État : « si les taux ne bougent toujours pas, on va utiliser tous les outils »

Le nouveau bon d’État à un an offre du 2,81 % net, c’est beaucoup plus que le livret d’épargne

Le ministre des Finances a indiqué n’avoir « pas du tout » anticipé un tel succès. « C’est un signal donné par les petits épargnants aux banques. Quand on voit la différence entre les intérêts des prêts hypothécaires et les taux d’épargne, cette différence est trop grande. L’épargnant donne ici un signal. » « Ce succès est aussi un signal pour les marchés financiers », a-t-il complété. « Le surplus de 7 ou 8 milliards – par rapport aux 13 milliards de refinancement de la dette qui était prévu cette année – sera réinvesti sur le marché international et on recevra un rendement plus élevé que le rendement que l’on donnera aux gens aujourd’hui, ce sera positif pour le budget. »

Toujours partisan d’une réforme fiscale, Vincent Van Peteghem a jugé que le contexte n’était plus favorable après l’échec des négociations acté avant les vacances par la coalition Vivaldi. « On est à 9 mois des élections. Je ne pense pas que c’est encore possible », a-t-il indiqué.

L’introuvable réforme fiscale de la Vivaldi n’est pas près d’être trouvée…

Dans la majorité, les écologistes préconisent de remettre ce chantier sur le métier. La suggestion a été balayée par le Premier ministre Alexander De Croo. Pour Vincent Van Peteghem, la réforme fiscale qu’il avait proposée constituait un tout. « Je n’aime pas le cherry picking », a-t-il lancé à l’attention des verts. Le ministre des Finances a une nouvelle fois attribué l’échec des négociations aux libéraux : « j’ai vu que certains ne regardaient pas l’avantage pour les citoyens. Non, ils ont écouté leurs partisans et les lobbys. »

Le vice-Premier ministre CD&V a par ailleurs défendu la décision de la secrétaire d’État à l’Asile et la migration Nicole de Moor, issue de son parti, de ne plus accueillir temporairement les hommes demandeurs d’asile seuls. « Nicole a dû faire un choix très difficile. Elle ne l’a pas fait à la légère. Elle a une priorité : ce n’est pas acceptable d’avoir des enfants dans la rue. Je suis convaincu qu’elle aura une discussion au sein du gouvernement pour trouver des solutions structurelles. »