Belgique

Ville de Bruxelles : l’opposition demande en vain la suspension de l’échevine Mutyebele le temps d’un audit

La proposition de motion avait été introduite par Mathias Vanden Borre (N-VA) à la suite de la diffusion récente d’informations faisant notamment état de la participation de l’Echevine du Logement, du Patrimoine public et de l’Egalité des Chances à la délibération et au vote du conseil communal du 27 juin 2022 sur l’octroi d’un subside de 8.000 euros à l’ASBL « Espoir et Futur » dont la responsable est la soeur de Mme Mutyebele.

L’ASBL dont il est question a été, durant un temps précédant cette décision, domiciliée à l’adresse personnelle de l’actuelle échevine.

Il est aussi question, dans certaines des organisations subventionnées par l’Echevine du Logement, du Patrimoine public et de l’Egalité des Chances, du rôle prépondérant joué par des parents ou des amis de l’échevine concernée ou encore de l’apparition du nom et prénom de celle-ci régulièrement sur les publications des organisations et projets subventionnés.

Lundi soir, l’échevine a livré quelques explications qui n’ont convaincu aucune des formations de l’opposition. Personne n’a pris la parole dans la majorité.

Rappelant que l’ASBL Espoir et Futur existe depuis 2009 et se bat pour la scolarité des enfants en République démocratique du Congo (RDC), Lydia Mutyebele a précisé que cette ASBL fut présidée par sa mère et ensuite bénévolement par sa soeur après le décès de la première.

Toujours selon Mme Mutyebele, un changement d’adresse de l’ASBL a été fait le 21 juin 2021, communiqué et payé au Moniteur belge le 6 juillet 2021. Mais ce changement officiel n’a été publié que le 15 juin 2022 en raison d’une erreur du Moniteur belge.

L’ASBL Espoir et Futur a participé en 2022 à un appel à projets ouvert par la cellule solidarité internationale de la Ville de Bruxelles « qui n’est pas de ma compétence et je n’ai jamais exercé une fonction ou fait partie du conseil d’administration de cette ASBL », a-t-elle ajouté.

Après une procédure administrative avec un jury et un classement, 29 projets ont été sélectionnés dans le cadre de cet appel et ont été, validés par le collège et le conseil communal à l’unanimité.

Quant au fait d’avoir siégé au moment du vote, « j’ai bien noté que vous invoquiez l’article 92 de la Nouvelle loi communale à propos des interdictions de siéger. Sachez que l’interprétation de ce règlement se fait comme suit: l’intérêt direct et personnel est défini comme un intérêt qui résulte directement et immédiatement de la décision prise et qui affecte le patrimoine du conseiller ou de ses proches. Soyez rassuré, l’octroi du subside à l’égard de l’association en question n’a en rien affecté mon patrimoine », a déclaré l’échevine de l’Egalité des Chances à l’attention des conseillers de l’opposition qui l’ont soumise à de nombreuses questions.

Pour ce qui est de la communication des ASBL bénéficiant d’un subside octroyé par la Cellule Egalité des Chances, Mme Mutyebele a tenu à préciser qu' »il n’est pas interdit dans le règlement de la Ville de Bruxelles de mentionner le soutien de l’échevinat quel qu’il soit ».

« Mon nom et prénom sont également précisés puisqu’ils sont attachés à ma fonction politique d’Echevine de l’Egalité des chances, laquelle est toujours attachée au logo de la Ville et non pas à un logo personnel », a-t-elle encore dit.